Pas d’eau dans un McDo après minuit
Le géant de la restauration rapide reconnaît son erreur
DRUMMONDVILLE | McDonald’s reconnaît avoir fait une erreur alors qu’un de ses restaurants refusait de donner des verres d’eau à ses clients la nuit.
Samedi dernier, Jody Carroll s’est rendu au McDonald’s du boulevard Saint-Joseph, à Drummondville, vers minuit. Il a été très surpris lorsque l’employé a refusé de lui servir un verre d’eau avec ses trois hamburgers. L’homme de 21 ans n’aime pas les boissons gazeuses et voulait simplement un verre d’eau avec sa nourriture.
«On m’a dit que la nuit ils ne servaient pas d’eau. J’ai dit que j’étais prêt à le boire devant le caissier et il a dit, non, la nuit on n’en donne pas, point final», rapporte-t-il.
Sur une affiche fixée au mur, on pouvait lire «Interdiction de donner des verres d’eau la nuit. La direction».
MCDONALD’S RECULE
Après avoir été contactée par Le Journal hier, la multinationale de restauration rapide est revenue sur sa décision.
«Il y a eu une erreur et on a corrigé le tir. On va maintenant donner des verres d’eau aux clients, même la nuit», assure Anne-Julie Maltais, de McDonald’s.
Le responsable du McDonald’s en question n’a pas répondu à nos appels. Impossible de savoir pour quelles raisons il avait installé cette affiche et depuis combien de temps.
Pour Jody Carroll, la situation est d’autant plus loufoque qu’une autre succursale, située à moins de deux kilomètres, accepte de distribuer gratuitement des verres d’eau aux clients qui achètent de la nourriture.
PAS ILLÉGALE
L’Office de la protection du consommateur assure qu’aucune loi ne force une entreprise à fournir gratuitement de l’eau à ses clients.
Option consommateur croit toutefois que l’entreprise n’a pas avantage à agir ainsi. «Légalement, je n’ai trouvé aucune obligation à ce niveau-là. Un restaurant est un lieu privé qui est libre d’offrir un service ou non. Mais, le consommateur a aussi le loisir d’aller acheter ailleurs. Les gens ont certaines attentes», souligne l’avocate Sylvie De Bellefeuille.
Du côté de l’Association des restaurateurs du Québec, on assure que c’est une pratique qui n’est «vraiment pas fréquente». «En 30 ans, c’est la première fois que j’entends parler de ça. Ça n’a jamais été un problème au Québec», dit le vice-président aux affaires publiques, François Meunier.