Le Journal de Montreal

Moscou inquiète de plus en plus

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AFP | La Russie de Vladimir Poutine est à certains égards plus inquiétant­e que l’Union soviétique d’hier en ce qui concerne l’emploi de l’arme nucléaire, a déclaré lundi le secrétaire à la Défense Ashton Carter.

Lors d’une visite à la base de missiles nucléaires interconti­nentaux de Minot, dans le Dakota du Nord, le chef du Pentagone a critiqué la «gesticulat­ion nucléaire» de la Russie d’aujourd’hui, et ses investisse­ments dans «de nouvelles armes nucléaires».

Il est possible de se demander si les dirigeants russes d’aujourd’hui ont gardé «la grande retenue qu’avaient les dirigeants de l’époque de la guerre froide, quand il s’agissait de brandir leurs armes nucléaires›, a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, a-t-il affirmé, «l’utilisatio­n la plus probable de l’arme nucléaire n’est plus la guerre totale» envisagée pendant la guerre froide, que les grandes puissances se sont bien gardées de déclencher.

Elle est plutôt une attaque «terrible et sans précédent, par exemple par la Russie ou la Corée du Nord, pour essayer de forcer un adversaire supérieur sur le plan convention­nel à abandonner l’un de ses alliés» pendant une crise, a déclaré M. Carter.

PROJETS

Après l’annexion de la Crimée, Vladimir Poutine a publiqueme­nt déclaré qu’il avait été prêt à sortir l’arme nucléaire pendant les opérations.

Les stratèges occidentau­x s’inquiètent aussi des projets de Moscou en matière de missiles à courte et moyenne portée. Moscou est soupçonné d’avoir testé un missile de croisière en violation du traité FNI de 1987 qui interdit les armes nucléaires de portée intermédia­ire en Europe.

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