Le Journal de Montreal

l’invité mystère

Il n’a pas vu le jour à Montréal, Shawinigan ou Rouyn-Noranda. Il est né à Cherepovet­s, une ville située à un peu plus de 500 kilomètres au nord de Moscou, la capitale russe. Malgré l’éloignemen­t géographiq­ue, Yuri Alexandrov avait les yeux d’un enfant da

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

«C’est une grande organisati­on, a dit Alexandrov en indiquant les portraits des anciennes gloires de l’équipe. Le Canadien est connu partout dans le monde. En Russie, on connaît l’histoire de cette équipe. Plusieurs légendes ont joué pour le Canadien.»

Qui est ce Yuri Alexandrov? Des 61 joueurs à ce camp du CH, il est l’un des plus intrigants. À 28 ans, Alexandrov a interrompu sa carrière dans la KHL afin de tenter l’aventure avec le Tricolore.

Mais le défenseur gaucher n’a reçu aucune promesse de la part de Marc Bergevin. Il n’a même pas de contrat en poche. Il a simplement dit oui à un essai profession­nel afin de participer au camp.

«Je veux jouer ici, a-t-il lancé en entrevue au Journal à quelques heures du premier match préparatoi­re contre les Devils du New Jersey. Le Canadien de Montréal a montré de l’intérêt pour moi. Je suis très heureux d’obtenir une chance à Montréal. Je travailler­ai fort pour y rester. Je veux jouer ici.»

UN ANCIEN D’OMSK

L’an dernier, Alexandrov portait les couleurs de l’Avangard d’Omsk dans la KHL. Il en était à une première saison avec cette formation après trois années passées avec le CSKA de Saint-Pétersbour­g.

À Omsk, le défenseur de 6 pi 1 po et 194 lb a amassé 14 points (6 buts, 8 passes) en 60 rencontres et il a maintenu un différenti­el de +14.

Avec huit défenseurs qui ont des contrats garantis de la LNH, le CH n’a pratiqueme­nt pas de place pour un arrière de plus. Mais il ne faut pas ce message à Alexandrov.

«Je ne regarde pas ça, a-t-il répliqué. J’ai confiance en moi.»

Avec une congestion assez dense à la ligne bleue, Alexandrov aurait plus intérêt à jouer la carte de la patience. Il pourrait accepter un contrat à deux volets et faire ses classes avec les IceCaps de StJohn’s, dans la Ligue américaine.

«Je pense uniquement au Canadien, au camp et au match de ce soir contre les Devils», a-t-il dit lorsque questionné sur cette possibilit­é.

REPÊCHÉ PAR LES BRUINS

Dans la KHL depuis la saison 2011-2012, Alexandrov a déjà fait un court séjour avec les Bruins de Providence dans la Ligue américaine. Ancien choix de 2e tour des Bruins en 2006, le Russe avait joué 66 rencontres avec le club-école en 20102011.

Pourquoi un retour en Amérique du Nord à 28 ans?

«Je vieillis et je réalise que si je veux jouer un jour dans la LNH, c’est maintenant ou jamais, a-t-il expliqué. La vie change, je n’ai plus les mêmes objectifs qu’à 20 ou 21 ans. C’est mon rêve de jouer dans la LNH.»

Alexandrov n’a aucun lien avec les défenseurs russes du CH, Andreï Markov et Alexeï Emelin. Il a toutefois bien connu Alexander Radulov lors des dernières années.

«Radulov a vraiment tout pour être une grande étoile dans la LNH, a souligné Alexandrov. Il n’a pas juste un talent fou, il a énormément de coeur. Pour un défenseur, il n’était pas facile à ralentir quand je jouais contre lui.»

« Je vieillis et Je réalise que si Je veux Jouer un Jour dans la lnH, c’est maintenant ou Jamais » – Yuri Alexandrov

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Âgé de 28 ans, Yuri Alexandrov tente de faire sa niche avec le Canadien.

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