Le Journal de Montreal

Audette a fait ses devoirs

- Jessica Lapinski

Si pour plusieurs, la rencontre d’hier n’était qu’un premier match préparatoi­re plutôt terne entre le Canadien et les Devils du New Jersey, pour Daniel Audette, ce fut le baptême tant attendu.

Âgé de 20 ans, Audette a revêtu pour la première fois le chandail que son père Donald a porté le temps de 90 matchs, au début des années 2000. Et le joueur de centre s’en est pas mal bien tiré avec le «CH» sur sa poitrine: son trio, aussi composé de Markus Eisenschmi­d et de Nikita Scherbak, a orchestré de belles séquences offensives dans la défaite.

C’est d’ailleurs Audette qui a servi la passe derrière le filet ayant mené au premier but du match, dans les premières minutes de l’engagement initial.

«Le Centre Bell, quand tu embarques sur la glace la première fois et qu’il fait noir, que la musique part et que tu entends les fans crier… c’est incroyable», a souri Audette.

PLUS «PRO»

Si Audette n’avait pas encore goûté aux joies de patiner devant les partisans du Canadien, c’est qu’il a été renvoyé dans les rangs juniors après chaque camp des recrues au cours des deux dernières saisons.

L’an passé, l’état-major du club l’avait retourné à Sherbrooke avec des devoirs.

Choix de cinquième tour de l’équipe en 2014, le joueur de centre devait travailler certains aspects de son jeu afin de le rendre plus «pro». Effectuer moins de passes risquées, tenter des jeux avec de bons pourcentag­es de réussite.

NERVEUX

L’attaquant s’y est attelé au cours de la dernière année, aidé par le personnel d’entraîneur­s du Phoenix et le directeur général Jocelyn Thibault. Son travail des derniers mois a paru hier, même si Audette reconnaît qu’il avait des papillons dans le ventre au moment de sauter sur la glace pour la première fois.

«J’ai fait un premier chiffre assez court et je suis retourné sur le banc le plus vite que je pouvais», a-t-il dit en souriant.

«Ça m’a pris une couple de chiffres à m’habituer, a poursuivi Audette. Ça va vraiment vite et les gars de l’autre côté sont forts. Mais on avait une bonne chimie pendant le match. Ça nous a fait du bien de marquer rapidement.»

«Je l’ai trouvé très engagé. Je trouvais qu’il patinait bien, qu’il était vite dans la récupérati­on de rondelle», a félicité Michel Therrien, qui a maintenant dirigé le père et le fils.

«Ça ne me rajeunit pas!» s’est moqué l’entraîneur en chef.

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