50 000 $ de plus pour remplacer Ian Lafrenière
La police de Montréal cherche toujours la perle rare
Incapable de trouver la «perle rare» pour remplacer Ian Lafrenière, la police de Montréal a augmenté jusqu’à 163 570 $ le salaire offert à son futur porteparole pour attirer de meilleurs candidats.
Les professionnels qui ont répondu au premier appel de candidatures lancé en juin dernier n’avaient pas toutes les qualifications recherchées, a précisé Fady Dagher, directeur adjoint au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le directeur du service, Philippe Pichet, a retiré M. Lafrenière des communications au début de l’été pour l’assigner à d’autres fonctions au sein du service.
Arrivé aux relations médias en 1994, M. Lafrenière est devenu le véritable visage de la police de Montréal dans les médias.
Il avait surtout été mis à l’avant-scène lors du conflit étudiant en 2012.
Lors de l’annonce de la réaffectation de M. Lafrenière, le directeur avait indiqué qu’il cherchait «un employé civil, expert en communication, qui va bien comprendre le domaine policier».
La police avait donc ouvert un poste de «Chef de division aux communications» offrant un salaire variant entre 99948$ et 124 937 $.
«On s’est rendu compte que le poste “Chef de division” ce n’était pas assez. [...] On a remonté le niveau pour essayer de trouver la perle rare», précise M. Dagher.
En conséquence, un poste de «Directeur des communications» était affiché en ligne hier. Ce poste est plus élevé dans la hiérarchie et implique plus de responsabilités.
Le salaire offert est aussi plus important. Il varie entre 109 040 $ et 136 305 $ et même 163 570 $ au mérite.
PLUS DE RESPONSABILITÉS
Danielle Pilette, professeure en stratégie à l’UQAM et spécialiste de la gestion municipale, croit que ce changement de cap concerne le futur statut de métropole que souhaite obtenir Montréal. Le projet de loi créant ce statut devrait être présenté à l’Assemblée nationale plus tard cet automne.
«Le SPVM pourrait y acquérir un statut comportant plus d’autonomie par rapport à d’autres grands corps de police municipaux. Plus d’autonomie impliquera plus de comptes à rendre à la communauté montréalaise, maires d’agglomération, aux organismes d’affaires, et autres», croit Mme Pilette.
«Le poste affiché au départ, en juin, comportait des responsabilités relativement limitées. Mais dorénavant, on embauche plus qu’un porte-parole de la vision du directeur. Il va gérer une équipe assez importante et s’occupera non seulement des médias, mais dirigera aussi [l’ensemble] des activités de communications», souligne-t-elle.