Deux enquêteurs comparaissent devant le tribunal
Deux enquêteurs de la police de Montréal ont comparu ce mardi sous des accusations de parjure et de tentative d’entrave à la justice.
«La divulgation de la preuve est en grande partie faite», a expliqué Me Nicolas Poulin de la poursuite, lors de la brève audience de Faycal Djelidi et de David Chartrand, au palais de justice de Montréal.
Selon des informations publiées lors de leur arrestation en juillet, les deux policiers auraient inventé des informations provenant de sources codées dans le but d’obtenir un mandat de perquisition.
IRRÉGULARITÉS
Les enquêtes internes s’étaient penchées sur le cas, ce qui aurait permis de découvrir des irrégularités dans le contrôle des informateurs. Trois autres policiers ont aussi été arrêtés, mais aucune accusation criminelle ne semble avoir été déposée à ce jour contre eux.
«Personne n’est au-dessus des lois, et les policiers ne font pas exception, avait à l’époque déclaré le chef de police Philippe Pichet en conférence de presse. Nous nous sentons tous concernés lorsqu’un des nôtres traverse la ligne.»
SERVICES
Djelidi, 39 ans, est aussi accusé d’avoir obtenu des services sexuels en échange d’argent, ainsi que d’abus de confiance. Des deux, seul Chartrand était présent à la cour hier. Djelidi était représenté par avocat, comme c’est son droit.
Chartrand, qui est défendu par Me Pierre Teasdale, n’a fait aucun commentaire. L’accusé, qui est suspendu sans solde tout comme Djelidi, était entouré de quelques proches qui se sont placés de façon à obstruer la vue des caméras des médias.
L’accusé de 36 ans reviendra à la cour en novembre, pour la suite des procédures. Dans le cas de Djelidi, la prochaine audience se tiendra dans quelques jours.
Selon le chef de police, aucune personne n’aurait été mise en danger et aucune enquête n’aurait été compromise par le comportement des enquêteurs.