Arrêté lors d’une visite de routine des policiers
L’homme accusé de meurtre avait une arme sur lui
C’est une simple opération policière de routine qui a permis d’arrêter Ryan Wolfson, un homme accusé de meurtre et de deux tentatives de meurtre.
Le 3 novembre 2012, les policiers de l’escouade Eclipse de Montréal se sont présentés au bar de danseuses Wanda’s comme ils le font régulièrement.
L’agent Hugo Dumas a remarqué une «personne avec une casquette enfoncée sur la tête [...] qui semble vouloir entrer dans le divan» à l’approche des policiers. Il s’agit de Benjamin Hudon-Barbeau.
Ce dernier aurait laissé tomber une sacoche que l’agent Dumas s’est empressé de ramasser, d’après ce qui a été re- laté au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le policier a ouvert la sacoche et a crié «Gun! Gun! Gun!» en y voyant la crosse d’un revolver. «Je veux retourner chez nous vivant ce soir-là alors je dégaine mon arme et je les pointe», a-t-il illustré, expliquant que son partenaire avait alors appelé du renfort.
En arrivant sur place, le sergent-détective John Tsirigotis a d’abord observé la scène en retrait.
Un homme est venu s’asseoir sur un sofa près de lui. «Il observait les alentours et l’intervention [policière]. Il portait plus attention que les autres clients», a expliqué le policier hier. Cet homme, ce serait Ryan Wolfson. Pendant ce temps, Hudon-Barbeau a été menotté et escorté vers la sortie. «Il y a eu un contact, un regard avec M. Wolfson. Il a chuchoté quelque chose. J’ai vu ses lèvres bouger», a ajouté le sergent. Les policiers ont alors intercepté Wolfson. La scène a été captée par des caméras de surveillance. Il avait un pistolet de calibre .40 chargé sur lui, ce qui lui a valu une accusation de possession d’arme sans permis.
Il s’agit du même calibre que l’arme utilisée lors du meurtre prémédité de Frédérick Murdock et de la tentative de meurtre sur Vincent Pietrantonio, dont Wolfson est accusé.
PAS D’ADN
Aucune trace de son ADN n’a toutefois été trouvée sur l’arme, a admis la biologiste judiciaire Magalie Loyer, en contre-interrogatoire.
Une autre arme a été découverte dans la Mercedes dans laquelle Wolfson, Hudon-Barbeau et deux autres hommes sont arrivés au bar. Il s’agit d’un pistolet de calibre .45 sur lequel se retrouveraient au moins deux profils d’ADN.
L’expert en balistique Érik Hudon a affirmé hier que les douilles trouvées sur la scène de la tentative de meurtre de Tommy Pietrantonio, dont Wolfson est aussi accusé, proviennent de cette arme.