Lechbrille à Boston
L’attaquant de 36 ans en est à une 10e équipe dans la Ligue nationale
BOSTON | Lorsqu’il a commencé sa carrière chez les professionnels, il y a 13 ans, Dominic Moore ignorait qu’il allait porter un jour le tiers des uniformes de la LNH.
C’est pourtant le cas. En s’entendant avec les Bruins sur les modalités qu’un contrat d’un an le 30 août dernier, l’athlète de 36 ans a fait un 10e arrêt dans le circuit Bettman.
Sauf que cette fois, il n’a pas eu à transporter ses valises bien loin.
«Ça fait déjà quelque temps que j’habite à Boston durant l’été», a raconté l’ancien joueur du Canadien.
La relation entre Moore et «Beantown» ne date pas d’hier. C’est dans la métropole du Massachusetts que ses plans de carrière ont véritablement pris leur envol.
Moore venait de terminer sa première saison avec le Crimson de l’Université Harvard lorsque les Rangers de New York en ont fait leur choix de troisième tour en 2000.»
UN ATOUT POUR LES BRUINS
Ce retour à Boston ne s’est pas fait sans angoisse. La saison estivale tirait à sa fin lorsque Don Sweeney lui a confirmé son embauche.
«Don et moi, nous nous sommes parlé à quelques reprises au cours de l’été avant que ça finisse par déboucher, a raconté Moore, rencontré au nouveau complexe d’entraînement des Bruins. Avec la famille, tu veux toujours savoir un peu plus rapidement où tu vas.»
La saison est encore jeune, mais les Bruins se félicitent déjà de cette signature tardive.
«Dominic nous amène de la profondeur et de la stabilité. C’est un vétéran qui est reconnu comme un joueur très intelligent. Son leadership, sa connaissance et son expertise dans les mises en jeu sont importants», a vanté Claude Julien.
Moore, qui s’exprime encore très bien en français, n’a pas été épargné par la vie. On se souvient qu’un virulent cancer du foie avait emporté sa femme en plein milieu de la saison 2011-2012.
SUR LES TRACES DE VIC LYNN
Tout en soutenant ne pas avoir eu le coeur au hockey pendant environ un an et demi à la suite de ce drame, Moore ajoute que la passion est bel et bien revenue.
«J’aime encore jouer au hockey. Autant qu’un enfant, a-t-il assuré. En plus, quand tu joues pour une équipe originale comme les Bruins, il y a toujours beaucoup de passion. À Montréal, Toronto et avec les Rangers, c’était la même chose.»
Moore est effectivement l’un des rares à avoir porté les couleurs de quatre des six équipes originales.
Vic Lynn est le seul joueur de l’histoire de la LNH à avoir joué pour les six équipes originales, dans les années 1940 et 1950.
Quant à Moore, il ne lui manque que Detroit et Chicago pour compléter la liste. Un intérêt?
«Non! Je reste ici», a lancé l’Ontarien dans un grand éclat de rire.