Trump poursuivra les « menteuses »
Il s’en prend à ses accusatrices avant de dévoiler son « plan » pour la présidence
GETTYSBURG | (AFP) Donald Trump a dévoilé hier les premières mesures qu’il prendrait en cas de victoire à la présidentielle le 8 novembre, promettant de créer 25 millions d’emplois en 10 ans et de réduire les impôts. Les deux candidats sillonnent cette fin de semaine plusieurs États-clés pour tenter de convaincre les indécis.
Lors d’un rassemblement dans la ville historique de Gettysburg, en Pennsylvanie, théâtre d’une des batailles emblématiques de la guerre de Sécession, l’homme d’affaires a commencé par menacer les femmes qui l’ont accusé d’agression sexuelle, affirmant qu’elles «mentaient» et promis de les poursuivre en justice après l’élection.
Il a ensuite développé son programme, point par point. Le républicain avait déjà évoqué la plupart de ces mesures ces derniers mois.
«Nous allons assainir le marais qu’est Washington et le remplacer par un nouveau gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple», a-t-il lancé en reprenant les mots d’Abraham Lincoln dans un de ses plus fameux discours prononcé en 1863 à Gettysburgh.
«Voici mon plan d’action sur 100 jours pour rendre sa grandeur à l’Amérique. C’est un contrat entre Donald J. Trump et les électeurs américains et ça commence par ramener honnêteté et responsabilité à Washington».
« OPPORTUNITÉ UNIQUE »
Pour renouveler la classe politique, le républicain de 70 ans voudrait commencer par instaurer une limite du nombre de mandats pour les élus du Congrès.
«Le changement doit venir de l’extérieur de notre système déficient», a-t-il dit devant plusieurs centaines de partisans. «Notre campagne représente une occasion unique de changement, comme on n’en rencontre qu’une fois dans sa vie.»
«Hillary Clinton n’est pas en campagne contre moi, mais contre le changement», a-t-il encore lancé.
Le candidat républicain a ensuite promis de renégocier le traité de libre-échange nordaméricain (NAFTA) et de faire sortir les États-Unis du Partenariat transpacifique (TPP). Il veut redévelopper la production d’énergies fossiles et annuler des milliards de dollars de paiements prévus aux Nations unies dans le cadre des programmes pour lutter contre le changement climatique. Il souhaite instaurer des «contrôles extrêmes» aux frontières et, bien sûr, il n’a pas oublié le mur à la frontière avec le Mexique.
OBAMACARE
Il abolira la loi santé «Obamacare» mise en place par l’actuel président, prévoit 1000 milliards de dollars de dépenses d’infrastructures dans les 10 prochaines années, veut simplifier le Code des impôts, faire baisser de 35 % les taxes pour la classe moyenne et rendre les frais universitaires plus abordables.
Dans ce même État disputé de Pennsylvanie, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, à qui les sondages donnent une nette avance à l’échelle nationale a pris la parole à Pittsburgh.
«Contrairement à notre adversaire, nous ne pensons que nous pouvons réussir seuls», a-telle lancé. «Je veux être leur présidente aussi», a-t-elle dit à l’attention des républicains.
«Quel que soit le degré de négativité de cette campagne, quelque chose est en train de se passer», a-t-elle affirmé. «Les gens se rassemblent – démocrates, républicains, indépendants – pour rejeter la haine et les divisions».