Développer le trafic maritime
AFP | La Russie mise en effet beaucoup sur le développement du trafic maritime par le passage du Nord-Est reliant l’Asie à l’Europe par l’océan Arctique. À la différence de la voie maritime slalomant à travers le nord désertique du Canada, le trajet par le littoral russe est ponctué de ports et de bases militaires pouvant secourir les navires en détresse.
«On ne va pas attaquer le Canada, pas les États-Unis ni les voisins européens!» lance cette source russe alors que la Finlande, la Norvège et les États baltes s’inquiètent du militarisme russe dans le Grand Nord. Washington pourrait d’ailleurs déployer des troupes en Norvège en janvier à la demande de son allié.
PLATEFORME DE DISCUSSION
Du reste, assurent les diplomates européens, russes et américains qui ont participé cette semaine à une conférence sur l’Arctique organisée à Ottawa par l’UE, ces tensions n’ont pas cours dans cette zone grâce à la coopération régionale orchestrée par le Conseil de l’Arctique.
Créé il y a tout juste 20 ans, cet organisme constitue la principale plateforme de discussion entre les pays riverains et des États observateurs, et il sert à y maintenir le dialogue quelles que soient les tensions.
Malgré les récents développements géopolitiques, «la coopération a continué tout le temps, y compris avec la Russie, et indépendamment de certaines positions que nous n’aimons pas de la Russie, par exemple l’annexion de la Crimée, qui est inacceptable», relève l’ambassadrice de l’Union européenne au Canada, MarieAnne Coninsx.
«C’est l’intention de tous les membres du Conseil de l’Arctique, et des observateurs, que ce ne soit pas politisé. Parce que l’Arctique, c’est une responsabilité de nous tous, on ne peut pas le politiser», soulignet-elle.