À la recherche de l’empathie
On ne demande à personne de pleurer sur le sort des victimes ou encore de se lancer dans une grande colère, mais un peu d’empathie pour les victimes serait un minimum nécessaire.
Que ce soit pour les jeunes femmes victimes d’abus sexuels à l’Université Laval ou encore pour Alice Paquet, il semble que plusieurs avaient oublié leur empathie à la maison.
PARTI FROID
C’est notamment le cas du Parti libéral. Encore une fois, notre gouvernement a oublié que reconnaître la détresse des victimes et les rassurer faisait aussi partie de son rôle. M. Simard aimerait bien qu’on oublie rapidement sa remarque de mononcle où il doutait des révélations d’Alice puisque plusieurs personnes ne connaissent même pas le nom de leur maire.
C’est aussi le cas de la ministre de la Condition féminine, qui a attendu encore plusieurs heures avant de réagir, non seulement sur le cas Sklavounos, mais également sur les agressions à l’Université Laval. Elle s’est justifiée en indiquant qu’un des dossiers relève de sa collègue Hélène David responsable des dossiers universitaires.
Cependant, faire preuve d’empathie n’est pas lié à la hiérarchie ministérielle.
La ministre Thériault aurait pu, au lieu de déclarer que « ce qui se discute au caucus reste au caucus », apporter un peu de réconfort aux victimes en soulignant leur courage. Encore, une belle occasion ratée.
ALICE ET SES DÉFAUTS
C’était écrit dans le ciel, Alice allait faire l’objet d’une campagne de dénigrement. Toujours plus facile de s’attaquer aux victimes qu’à l’agresseur. C’est toujours la même ritournelle: on essaie de justifier l’injustifiable pour l’agresseur. Pourtant, le consentement s’applique toujours, et ce, dans toutes circonstances.
Devant ces allégations troublantes, je ne comprends pas pourquoi M. Sklavounos n’a pas démissionné. Sa situation est intenable. Comment peut-il à la fois représenter ses citoyens et mettre toute son énergie à se défendre?