10 M$ de plus investis au Hélène-de-Champlain
La Ville de Montréal aura donc mis 26 M$ jusqu’ici pour sauver le restaurant de l’Île Sainte-Hélène
En mettant encore 10 M$ dans le fiasco du restaurant Hélène-deChamplain, Montréal souhaite transformer le bâtiment en complexe événementiel haut de gamme.
C’est ce qu’a annoncé le gestionnaire du bâtiment, la Société du parc JeanDrapeau (SPJD), après que ces nouvelles sommes ont été dévoilées dans le programme triennal d’immobilisations (PTI) 2017-2019 de la Ville de Montréal, déposé hier matin.
Ce montant s’ajoute aux 16 M$ déjà dépensés entre 2010 et 2013 pour le retrait de l’amiante et pour la rénovation de l’extérieur du bâtiment situé sur l’île Sainte-Hélène.
Ces 10M$ permettront de finaliser la rénovation du bâtiment avec, entre autres, des travaux de structure, de décoration intérieure et d’architecture de paysage.
RENTABLE?
La SPJD explique que même si le Hélène-de-Champlain ne sera pas en mesure de retrouver l’investissement total, il pourra générer des revenus dès 2019 afin de couvrir ses coûts d’opération.
On y aménagera quatre salles de réception qui serviront à des galas et des cocktails et pourront accueillir quelque 1500 personnes. La SPJD ne sait pas encore combien est-ce qu’elle louera ces espaces.
Le maire Denis Coderre a indiqué que cette nouvelle vocation offrira «une plus grande accessibilité à la population» tout en préservant son patrimoine.
RIDICULE
L’ex-animateur de télé Pierre Marcotte, un des précédents propriétaires de cet ancien restaurant, croit que ce changement de vocation ne sera pas rentable.
«L’accès routier n’est pas facile. Alors à 26M$, c’est sûr qu’ils n’auront jamais de rentabilité. Le ridicule ne tue pas, mais ça fait mal aux poches du citoyen», a-t-il affirmé en entrevue avec TVA Nouvelles.
La conseillère Laurence Lavigne-Lalonde, de Projet Montréal, se demande d’ailleurs quels seront les avantages pour les citoyens montréalais puisque ce bâtiment ne servira qu’à très peu d’entre eux.
«Si c’est pour faire des mariages, ça va faire cher du mariage, ajoute le chef de Projet Montréal, Luc Ferrandez. Et si c’est pour faire des mariages qui vont être célébrés par Denis Coderre, on veut le savoir aussi.»