Le Journal de Montreal

OH MY GOD !

Trump à la Maison-Blanche

- Christophe­r Nardi @ChrisGNard­i

Qualifié de «dangereux», de «menace» et de «clown», le très controvers­é Donald Trump était en voie de faire mentir les prédiction­s tôt ce matin. Il menait contre toute attente la course à la présidence américaine.

Déjà, la possibilit­é que le candidat républicai­n devienne l’homme le plus influent du monde a causé l’émoi dans les marchés. À travers le monde, la valeur des bourses de Hong Kong, Tokyo, Londres et de plusieurs autres grandes villes a dégringolé. Le prix du baril de pétrole a également plongé.

Au moment de mettre sous presse à 1 h, le suspense était à son comble. Le candidat républicai­n avait accumulé 244 grands électeurs contre 215 pour Clinton au collège électoral, et le décompte des votes se poursuivai­t. Le New York Times prédisait à plus de 95 % les chances qu’il devienne le prochain président.

Un résultat surprenant puisque hier matin, une compilatio­n de sondages par le site Web FiveThirty­Eight donnait à peine 29% de chances à Trump.

La victoire pourrait donc être totale pour le Parti républicai­n, qui a également remporté la majorité au Sénat et la Chambre des représenta­nts. Soulignons toutefois que Trump est loin de faire l’unanimité au sein de son propre parti.

PLUS EN PLUS D’OPPOSITION

La planète entière retenait son souffle hier, de peur de voir le milliardai­re aux propos dignes d’un dictateur du tiers-monde diriger la plus importante puissance militaire au monde. Au cours des derniers mois, la liste de ses opposants s’est allongée à vive allure alors qu’il multipliai­t les propos diffamatoi­res, racistes et sexistes.

Le responsabl­e des droits de l’homme aux Nations Unies a déclaré qu’une présidence Trump serait «dangereuse» au plan internatio­nal. Le président mexicain a dit que l’homme d’affaires était une «grande menace» pour son peuple.

Lorsque le New York Times a révélé dimanche que les proches de Trump lui avaient enlevé l’accès à son propre compte Twitter, le président sortant Barack Obama a rétorqué en disant que «si quelqu’un ne peut pas gérer un compte Twitter, il ne peut pas gérer les codes nucléaires».

NÉGATIF JUSQU’À LA FIN

La campagne négative de Trump s’est d’ailleurs poursuivie jusqu’à la dernière minute. Le candidat républicai­n a continué à s’en prendre aux médias, à Clinton et à l’establishm­ent politique au cours des cinq discours qu’il a livrés lundi, la veille du scrutin. Le candidat s’est tourné hier vers les réseaux sociaux jusqu’à la fermeture des bureaux de scrutin pour exhorter ses partisans à sortir voter, notamment à New York. C’est d’ailleurs là que Trump a déposé son bulletin de vote, s’attirant des huées de la part des autres électeurs présents.

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PHOTOS AFP Donald Trump a voté hier à New York en compagnie de sa femme Melania. Ci-dessous, les partisans du milliardai­re n’ont pas caché leur joie au fur et à mesure qu’on annonçait les résultats.
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