OH MY GOD !
Trump à la Maison-Blanche
Qualifié de «dangereux», de «menace» et de «clown», le très controversé Donald Trump était en voie de faire mentir les prédictions tôt ce matin. Il menait contre toute attente la course à la présidence américaine.
Déjà, la possibilité que le candidat républicain devienne l’homme le plus influent du monde a causé l’émoi dans les marchés. À travers le monde, la valeur des bourses de Hong Kong, Tokyo, Londres et de plusieurs autres grandes villes a dégringolé. Le prix du baril de pétrole a également plongé.
Au moment de mettre sous presse à 1 h, le suspense était à son comble. Le candidat républicain avait accumulé 244 grands électeurs contre 215 pour Clinton au collège électoral, et le décompte des votes se poursuivait. Le New York Times prédisait à plus de 95 % les chances qu’il devienne le prochain président.
Un résultat surprenant puisque hier matin, une compilation de sondages par le site Web FiveThirtyEight donnait à peine 29% de chances à Trump.
La victoire pourrait donc être totale pour le Parti républicain, qui a également remporté la majorité au Sénat et la Chambre des représentants. Soulignons toutefois que Trump est loin de faire l’unanimité au sein de son propre parti.
PLUS EN PLUS D’OPPOSITION
La planète entière retenait son souffle hier, de peur de voir le milliardaire aux propos dignes d’un dictateur du tiers-monde diriger la plus importante puissance militaire au monde. Au cours des derniers mois, la liste de ses opposants s’est allongée à vive allure alors qu’il multipliait les propos diffamatoires, racistes et sexistes.
Le responsable des droits de l’homme aux Nations Unies a déclaré qu’une présidence Trump serait «dangereuse» au plan international. Le président mexicain a dit que l’homme d’affaires était une «grande menace» pour son peuple.
Lorsque le New York Times a révélé dimanche que les proches de Trump lui avaient enlevé l’accès à son propre compte Twitter, le président sortant Barack Obama a rétorqué en disant que «si quelqu’un ne peut pas gérer un compte Twitter, il ne peut pas gérer les codes nucléaires».
NÉGATIF JUSQU’À LA FIN
La campagne négative de Trump s’est d’ailleurs poursuivie jusqu’à la dernière minute. Le candidat républicain a continué à s’en prendre aux médias, à Clinton et à l’establishment politique au cours des cinq discours qu’il a livrés lundi, la veille du scrutin. Le candidat s’est tourné hier vers les réseaux sociaux jusqu’à la fermeture des bureaux de scrutin pour exhorter ses partisans à sortir voter, notamment à New York. C’est d’ailleurs là que Trump a déposé son bulletin de vote, s’attirant des huées de la part des autres électeurs présents.