JAMBETTE À CLINTON
À la surprise générale, Hillary Clinton a vu ses chances de devenir la première femme à la tête des États-Unis fondre comme neige au soleil ce matin alors que son rival était en avance.
Elle avait pourtant toujours été favorite au niveau du vote populaire depuis le début de la campagne, selon le site FiveThirtyEight. C’était d’ailleurs encore le cas ce matin à 1 h.
Mais, la politicienne de 69 ans n’avait remporté que 215 des 538 grands électeurs, au moment de mettre sous presse, ce qui n’était pas suffisant pour lui assurer la victoire.
Clinton a notamment perdu dans des états-pivots comme l’Ohio, la Caroline du Nord et la Floride. Et elle tirait de l’arrière dans la plupart des états dont le décompte n’était pas terminé.
Après avoir été première dame des États-Unis, sénatrice de l’État de New York et secrétaire d’État, elle pourrait échouer dans son ultime tentative de devenir la première femme à diriger la plus grande démocratie du monde.
Ses cinq décennies d’expérience en politique n’auront vraisemblablement pas suffi à convaincre les Américains qu’elle avait ce qu’il fallait pour diriger le pays de l’Oncle Sam.
CAMPAGNE HOULEUSE
Après 19 mois de campagne houleuse, la candidate démocrate a tenu bon jusqu’à la dernière minute, en parcourant des états-clés comme la Pennsylvanie et la Caroline du Nord, la veille de l’élection.
En fin de course, Clinton a tenté de miser sur des discours rassembleurs.
Elle a exhorté les électeurs à voter pour «un pays où on construit des ponts, pas des murs», en référence à la proposition de son adversaire de bâtir un mur à la frontière mexicaine. Ça n’aura vraisemblablement pas suffi.
Il faut dire que Hillary Clinton n’avait pas un bilan des plus reluisants. La mort de quatre diplomates américains en Libye, alors qu’elle était secrétaire d’État, est entre autres venue la hanter.
Sa campagne a aussi été entachée par quelques scandales, dont le trafic d’influence allégué à la Fondation Clinton et l’enquête criminelle du FBI sur ses courriels personnels.
La politicienne de 69 ans avait d’abord été blanchie par le directeur James Comey en juillet pour avoir utilisé un serveur privé pour ses communications professionnelles. Le patron du FBI a cependant relancé son investigation à une semaine du vote.
Une décision qui avait fait chuter la candidate démocrate dans les sondages, au grand plaisir de son rival.