Justin Trudeau devra s’ajuster à Trump
Leurs politiques sont très différentes
Après avoir connu une lune de miel avec Barack Obama, le premier ministre Justin Trudeau devra vraisemblablement s’ajuster au nouveau locataire de la MaisonBlanche dont les propositions choc ont marqué la campagne présidentielle.
Au moment de mettre sous presse, le candidat républicain Donald Trump menait lors du dépouillement du vote sur la démocrate Hillary Clinton.
Le premier ministre Trudeau n’avait toujours pas réagi lors de cette soirée électorale. S’il s’est toujours abstenu de critiquer ouvertement le milliardaire durant la campagne présidentielle, il s’est souvent opposé à ses idées protectionnistes.
«J'ai toujours dit que j'étais très ouvert à travailler avec le choix des Américains par rapport à qui sera leur prochain président. Ma responsabilité première, c'est d'assurer l'intérêt des Canadiens dans cette relation si importante pour notre économie, pour nos citoyens», avait déclaré Justin Trudeau, la semaine dernière, refusant toujours de commenter une possible victoire de Donald Trump.
Or, si le gouvernement canadien s’engage publiquement à travailler avec Donald Trump, les dirigeants du pays se préparent au pire derrière de portes closes, croit Rex Brynen, professeur de science politique à McGill.
«Nos dirigeants ont peur. Des réunions privées seront organisées pour s’attaquer aux défis d’une présidence Trump. Les États-Unis seront dorénavant considérés par le Canada, leur plus proche allié et ami, comme un problème, et non pas une solution», analyse M. Brynen.
M.Trump a notamment suggéré de renégocier l’Accord de libre-échange NordAméricain (ALÉNA) en faveur des États-Unis, quitte à y mettre fin.
COuILLArD POur CLINTON
Plus tôt dans la journée, le premier ministre Philippe Couillard disait préférer une victoire de la candidate démocrate au républicain. «Historiquement, les Québécois ont toujours été plus en synergie avec le Parti démocrate», a-t-il déclaré. – Avec la collaboration de Geneviève Lajoie et Christopher Nardi