Le Journal de Montreal

Vent de panique sur les marchés

- Marie-Ève DuMont et Boris Proulx

Plus de 4,5 % de la valeur des titres new-yorkais se sont évaporés durant la soirée électorale, hier, alors que les bourses du monde subissaien­t un revers encore plus important que lors du Brexit.

Même si les bourses étaient fermées pour la nuit, les «futures», produits financiers dérivés qui reflètent le sentiment des investisse­urs pour l’avenir, sont transigés toute la nuit.

Ces titres ont fortement plongé au fur et à mesure que les résultats électoraux donnaient Donald Trump gagnant à la présidence des États-Unis.

Au moment de mettre sous presse, les «futures» du Dow Jones et de l’indice S&P 500 reculaient tous deux de près de 4,5 %.

La Bourse de Londres plongeait aussi de près de 5%, quelques heures après son ouverture

LE PESO S’EFFONDRE

Le peso mexicain a aussi perdu près de 12 % de sa valeur face au dollar américain dans la seule soirée d’hier. Il s’agit de sa chute la plus importante en plus de 20 ans, rapporte le Financial Times.

Le Mexique est le pays qui a été le plus attaqué par Donald Trump lors de la campagne. Celui-ci a même suggéré qu’il construira­it un mur entre les deux pays.

Les marchés asiatiques ont aussi subi un contrecoup.

Le principal indice boursier de la bourse de Tokyo, le Nikkei, a perdu 6 %. Le ministère japonais des Finances a convoqué une réunion d’urgence pour examiner la situation sur les marchés au moment où Donald Trump était confirmé à la présidenti­elle américaine.

Au même moment, la bourse de Hong Kong a reculé de près de 3%, Sydney 2%, Shanghai 1,3% et Bombay jusqu’à 6%.

Le yen et l’or se sont quant à eux appréciés respective­ment de 2,7 % et 4 % puisqu’il s’agit de valeur refuge.

Par ailleurs, une entreprise chinoise dont le nom en mandarin sonne comme «grande victoire de Trump» a vu son titre s’envoler en bourse, au fur et à mesure que les résultats confirmaie­nt Trump comme président des États-Unis.

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