Le Journal de Montreal

Soirée surréalist­e pour des Montréalai­s

- AMÉLI PINEDA

Des Montréalai­s étaient catastroph­és de voir Donald Trump être en voie de remporter l’élection américaine.

Réunis dans de nombreux établissem­ents de la ville, des passionnés de politiques américaine­s ont retenu leur souffle jusqu’au dernier moment.

La soirée avait pourtant commencé de façon festive pour plusieurs.

«On avait le choix entre une grippe, c’est-à-dire Hillary Clinton, et le sida, qui est Donald Trump. Personne ne veut être pris avec une maladie incurable», illustre Daniel Baptiste, un citoyen de Gatineau de passage à Montréal pour la soirée électorale.

HISTORIQUE...

L’homme voulait comme plusieurs autres Montréalai­s assister à ce «moment historique».

«Ça ne prend pas du tout la tournure qu’on attendait, ça risque d’être des jours difficiles», mentionne Gabriel Brunet, qui a passé la soirée au bar L’Barouf, du Plateau-Mont-Royal.

Pour plusieurs, les célébratio­ns ont rapidement pris un tournant «surréalist­e».

«Je ne peux pas croire que je vais me coucher ce soir et que demain matin, c’est Trump qui sera président», dit Alexandra Paré-Tremblay, une étudiante en communicat­ions et politique.

En début de soirée hier à L’Île-desSoeurs, des femmes étaient prêtes à sabrer le champagne pour célébrer la victoire de leur idole, Hillary Clinton.

GRANDE DÉCEPTION

Finalement, la bouteille de mousseux n’a jamais été ouverte. Elle a plutôt fait place à un torrent de déception.

«C’est honteux et ça représente un recul. C’est impossible de croire qu’un homme qui a tenu des propos aussi misogynes et racistes puisse être à la tête des États-Unis», dit Lydia Aubert, cofondatri­ce du mouvement féministe Woman in mind (WIM).

Au centre-ville, des étudiants de l’Université McGill avaient eu le sourire toute la soirée.

Convaincus que Hillary Clinton emportait la course, ils avaient vendu comme de petits pains chauds des macarons anti-Trump.

«C’est un souvenir de cette campagne, qui restera historique, parce qu’on a un personnage qui s’est toujours rendu plus loin qu’on ne le pensait», confiait quelques heures avant le résultat, Tiffany Wognaih.

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Gabriel Brunet et Alexandra Paré-Tremblay se désolent devant les résultats.

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