Contester l’ordre établi
L’élection américaine aura une fois de plus fait la démonstration qu’une partie importante de la population en a marre des élites politiques.
Un peu partout en Amérique, en Occident et dans le monde, les citoyens se rebellent contre les politiciens. C’est dans l’air du temps. Ils souhaitent envoyer un message clair: il faut enfin écouter la population et arrêter de privilégier les privilégiés, de négliger les négligeables. L’intention est noble, certes. Ce sont les moyens qui font défaut.
DOIGT D’HONNEUR
Par exemple, la montée en popularité de Donald Trump aura été perçue par plusieurs comme étant une façon pour les Américains de faire un doigt d’honneur à l’establishment américain. Mais cette volonté de faire résonner le mécontentement de la majorité peut être incroyablement pernicieuse. La frustration est telle que les électeurs oublient de mesurer les impacts de leurs pieds de nez. C’est bien beau de vouloir s’opposer, mais que se passe-t-il quand vous portez au pouvoir une personne qui n’a aucune qualification autre que de représenter le ras-le-bol généralisé? La colère est souvent mauvaise conseillère.
INDIFFÉRENCE
D’autres personnes choisissent de manifester leur mécontentement en annulant leur vote ou en ne votant carrément pas. Voilà une bien mauvaise idée. Ce faisant, ces gens ne font que laisser le champ libre à ceux qu’ils méprisent. Certes, ils diront bien devant un faible taux de participation qu’il faut être davantage à l’écoute et faire les choses autrement. De belles paroles creuses sans conséquence réelles.
Pour véritablement changer les choses, il faut s’impliquer, trimer dur, dégoter des candidats qui représentent réellement les aspirations des électeurs. Ne pas se tourner vers les aspirants naturels et traditionnels comme Hillary Clinton, ou vers les amuseurs publics comme Donald Trump. Très peu d’Américains seront réellement heureux du résultat de l’élection américaine.
Tôt ou tard, le réveil pourrait être brutal. Et ils n’auront qu’eux-mêmes à blâmer.