Le Journal de Montreal

LA PERSÉVÉRAN­CE DE MAXIME FORTUNUS

Même si le Québécois en est À sa 12e saison dans la Ligue américaine, il espère encore décrocher un poste régulier dans la Ligue nationale

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Quand un joueur passe plusieurs saisons dans la Ligue américaine, on dit de lui qu’il roule sa Bosse. Cette expression cadre très Bien avec la carrière de maxime Fortunus.

Le défenseur québécois a amorcé sa 12e saison dans la LAH il y a quelques semaines. Une éternité dans ce circuit qui est reconnu pour aider le développem­ent des jeunes joueurs.

Malgré toutes ses années passées dans cette ligue, celui qui évolue avec le Wild d’Iowa, filiale du Wild du Minnesota, s’accroche toujours à son rêve d’obtenir un poste régulier dans la LNH.

«Ç’a toujours été mon objectif, a souligné Maxime Fortunus lors d’une généreuse entrevue accordée au Journal de Montréal. Jouer dans la LNH, c’est ce qui me pousse et me motive au quotidien.

«Le jour où je n’aurai plus cette inspiratio­n, il y a de bonnes chances que l’heure de la retraite aura sonné pour moi.»

L’ancien du Drakkar de Baie-Comeau a eu la chance d’être rappelé dans le circuit Bettman à quelques reprises durant sa carrière de 14 campagnes chez les profession­nels. Il a notamment disputé neuf rencontres avec les Stars de Dallas.

Toutefois, à chaque occasion, le remplaceme­nt fut de courte durée.

«Disputer des parties dans la LNH, c’est comme une drogue, a expliqué Fortunus. Lorsque tu en disputes une, tu en veux une deuxième et puis une troisième et ainsi de suite.»

PATIENCE À REVENDRE

Depuis le début de sa carrière, il y a un mot qui résume son parcours: patience.

«J’ai eu un cheminemen­t atypique jusqu’à présent, a expliqué l’arrière. Je n’ai jamais été repêché. J’ai eu besoin de deux saisons pour obtenir un poste régulier dans la LAH et six campagnes chez les pros pour disputer mon premier match dans la LNH.

«Sans compter que j’ai dû attendre 11 saisons pour gagner la coupe Calder.»

Il se dit que le processus pourrait être aussi long pour atteindre son objectif, mais pas question de baisser les bras pour le moment.

Originaire de la Rive-Sud, Fortunus a toujours été reconnu comme un défenseur fiable dans son territoire avec une bonne vision du jeu.

Il est en mesure d’amasser quelques points sur la feuille de pointage, mais c’est surtout par son intensité sur la patinoire qu’il s’est forgé une réputation enviable dans la LAH.

«Je n’ai pas un style très flamboyant, a reconnu l’athlète de 33 ans. Par contre, chaque fois que je saute sur la glace, je donne tout ce que j’ai pour aider mon équipe.»

LE ROCKET DE LAVAL, UNE OPTION

À la fin de la présente campagne, Fortunus deviendra joueur autonome. Est-ce qu’il serait intéressé à revenir au Québec afin de se joindre au Rocket de Laval (l’équipe-école du CH) si une offre lui était présentée?

«C’est sûr que oui, a-t-il répondu. Moi et ma conjointe pourrions nous rapprocher de nos familles respective­s.

«Par contre, j’ai appris une chose durant ma carrière: même si tu souhaites jouer à un endroit précis, il est possible que l’opportunit­é ne se présente pas et que tu doives regarder d’autres options.»

En attendant, Fortunus a une quête à poursuivre, soit d’obtenir un rappel dans la LNH.

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