À Montréal ou Laval dès l’an prochain
PRINCE GEORGE, Colombie-Britannique | Selon plusieurs observateurs gravitant auprès de Noah Juulsen, celui-ci serait en pleine tournée d’adieux dans la Ligue de l’Ouest. Les amateurs du Canadien pourront très bientôt le voir à l’oeuvre dans un amphithéâtre près de chez nous soit au Centre Bell ou à la Place Bell.
«Même si la position de défenseur est la plus difficile à maîtriser, il jouera chez les pros l’an prochain sans problème», a assuré son entraîneur chez les Silvertips d’Everett, Kevin Constantine. Celui-ci prétend qu’il ne le reverra plus lorsqu’il lèvera les pattes en fin de saison.
Son de cloche semblable du côté du Canadien. «Il pourrait très bien devenir professionnel l’an prochain. Je ne verrais pas pourquoi, a soutenu le directeur du développement des joueurs, Martin Lapointe. Il sera à surveiller quand il reviendra au camp. Plusieurs options s’offrent à lui. Il devra saisir l’opportunité.»
Le principal intéressé est d’ailleurs bien au fait que les IceCaps de Saint John’s déménageront à la Place Bell dès 2017. «Le Rocket jouera à Laval. Je serai à 25 minutes du Centre Bell s’il n’y a pas trop de trafic ou de cônes orangés», a badiné Juulsen.
Les défenseurs droitiers n’affluent pas au sein du club-école de la Ligue américaine. Avec une solide saison sans embûche, il troquera le noir et vert pour le bleu-blanc-rouge.
AUCUNE RÉGRESSION
Ceux qui prétendent que le brillant espoir de la Sainte-Flanelle ne mériterait pas sa place parce qu’il aurait régressé durant la saison suivant sa sélection au premier tour de l’encan 2015 se mettent un doigt dans l’oeil. Plusieurs circonstances ont expliqué son ralentissement l’hiver dernier.
Une équipe en panne offensive et une fracture de la mâchoire qui a ralenti son développement physique l’avaient contraint à des statistiques à la baisse en 2015-2016. Mais le jeune défenseur n’avait pas changé pour autant, même s’il s’est pointé au camp de développement au même poids que l’année précédente.
«Depuis qu’il s’est présenté ici à l’âge de 16 ans qu’il ne cesse de s’améliorer, a juré Constantine. Il n’a jamais régressé. Il est toujours en mode apprentissage. Il est resté le même, attentif et compétitif en tout temps.
«Il n’y a pas juste les points en jeu. À son année de sélection, nous présentions l’une des meilleures attaques, a-t-il poursuivi. L’an dernier, nous avons pris l’avant-dernier rang à ce chapitre.
«Ce n’était pas la faute de Noah, c’était une histoire d’équipe, a ensuite assuré l’instructeur. Cette année, l’équipe produit bien. Nous sommes en milieu de peloton. Par magie, il amasse des points.»
Parmi les défenseurs sélectionnés en première ronde à Sunrise en juin 2015, Juulsen n’est pas le seul à évoluer encore chez les juniors. Il n’a donc pas pris un si grand retard sur son développement.
Seuls Brandon Carlo (Boston), Ivan Provorov (Philadelphie), Noah Hanifin (Caroline) et Zack Werenski (Colombus) se sont taillé un poste dans la LNH alors qu’ils ont été sélectionnés parmi les 40 premiers.
EXCELLENT PARTOUT
Selon son gardien de but à Everett, Carter Hart, Juulsen peut encore gagner des galons. «Il excelle dans tout et il est capable de s’adapter à toutes les situations, a témoigné celui qui profite de sa présence devant lui depuis deux ans. S’il continue à progresser, le meilleur est à venir. Je vais en profiter cette année, parce qu’il ne devrait pas revenir l’an prochain.»