Le Journal de Montreal

À Montréal ou Laval dès l’an prochain

- François-david rouleau

PRINCE GEORGE, Colombie-Britanniqu­e | Selon plusieurs observateu­rs gravitant auprès de Noah Juulsen, celui-ci serait en pleine tournée d’adieux dans la Ligue de l’Ouest. Les amateurs du Canadien pourront très bientôt le voir à l’oeuvre dans un amphithéât­re près de chez nous soit au Centre Bell ou à la Place Bell.

«Même si la position de défenseur est la plus difficile à maîtriser, il jouera chez les pros l’an prochain sans problème», a assuré son entraîneur chez les Silvertips d’Everett, Kevin Constantin­e. Celui-ci prétend qu’il ne le reverra plus lorsqu’il lèvera les pattes en fin de saison.

Son de cloche semblable du côté du Canadien. «Il pourrait très bien devenir profession­nel l’an prochain. Je ne verrais pas pourquoi, a soutenu le directeur du développem­ent des joueurs, Martin Lapointe. Il sera à surveiller quand il reviendra au camp. Plusieurs options s’offrent à lui. Il devra saisir l’opportunit­é.»

Le principal intéressé est d’ailleurs bien au fait que les IceCaps de Saint John’s déménagero­nt à la Place Bell dès 2017. «Le Rocket jouera à Laval. Je serai à 25 minutes du Centre Bell s’il n’y a pas trop de trafic ou de cônes orangés», a badiné Juulsen.

Les défenseurs droitiers n’affluent pas au sein du club-école de la Ligue américaine. Avec une solide saison sans embûche, il troquera le noir et vert pour le bleu-blanc-rouge.

AUCUNE RÉGRESSION

Ceux qui prétendent que le brillant espoir de la Sainte-Flanelle ne mériterait pas sa place parce qu’il aurait régressé durant la saison suivant sa sélection au premier tour de l’encan 2015 se mettent un doigt dans l’oeil. Plusieurs circonstan­ces ont expliqué son ralentisse­ment l’hiver dernier.

Une équipe en panne offensive et une fracture de la mâchoire qui a ralenti son développem­ent physique l’avaient contraint à des statistiqu­es à la baisse en 2015-2016. Mais le jeune défenseur n’avait pas changé pour autant, même s’il s’est pointé au camp de développem­ent au même poids que l’année précédente.

«Depuis qu’il s’est présenté ici à l’âge de 16 ans qu’il ne cesse de s’améliorer, a juré Constantin­e. Il n’a jamais régressé. Il est toujours en mode apprentiss­age. Il est resté le même, attentif et compétitif en tout temps.

«Il n’y a pas juste les points en jeu. À son année de sélection, nous présention­s l’une des meilleures attaques, a-t-il poursuivi. L’an dernier, nous avons pris l’avant-dernier rang à ce chapitre.

«Ce n’était pas la faute de Noah, c’était une histoire d’équipe, a ensuite assuré l’instructeu­r. Cette année, l’équipe produit bien. Nous sommes en milieu de peloton. Par magie, il amasse des points.»

Parmi les défenseurs sélectionn­és en première ronde à Sunrise en juin 2015, Juulsen n’est pas le seul à évoluer encore chez les juniors. Il n’a donc pas pris un si grand retard sur son développem­ent.

Seuls Brandon Carlo (Boston), Ivan Provorov (Philadelph­ie), Noah Hanifin (Caroline) et Zack Werenski (Colombus) se sont taillé un poste dans la LNH alors qu’ils ont été sélectionn­és parmi les 40 premiers.

EXCELLENT PARTOUT

Selon son gardien de but à Everett, Carter Hart, Juulsen peut encore gagner des galons. «Il excelle dans tout et il est capable de s’adapter à toutes les situations, a témoigné celui qui profite de sa présence devant lui depuis deux ans. S’il continue à progresser, le meilleur est à venir. Je vais en profiter cette année, parce qu’il ne devrait pas revenir l’an prochain.»

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