Le Journal de Montreal

Un cadeau empoisonné ?

Les Carabins reçoivent la Coupe Dunsmore pour la première fois en 12 ans

- Jonathan Guay JGuayJDM jonathan.guay@quebecorme­dia.com

La dernière fois que les Carabins de l’Université de Montréal ont accueilli la Coupe Dunsmore, l’entraîneur-chef Danny Maciocia était à l’emploi des Eskimos d’Edmonton et le receveur Louis-Mathieu Normandin avait neuf ans. C’était en 2004.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La suprématie québécoise dans le monde du football universita­ire québécois n’est plus l’histoire d’une seule équipe: celle du Rouge et Or de l’Université Laval.

Après une longue attente de douze ans, les Bleus, qui ont remporté la finale québécoise au cours des deux dernières années (par trois points ou moins), auront enfin la chance d’obtenir l’emblème sur leurs terres.

«Au début de l’année, on s’était fixé l’objectif d’accueillir la Coupe Dunsmore à domicile, a souligné Maciocia en conférence de presse, hier. C’est quelque chose que nous voulions réaliser depuis longtemps. Nous avons enfin l’opportunit­é de jouer [ce match] devant nos partisans et de partager ça avec eux.»

L’« AVANTAGE » DU TERRAIN

Les Carabins accueiller­ont le Rouge et Or au CEPSUM, un foyer hostile protégé par 5100 gardes très bruyants.

Cette saison, les deux rivaux se sont affrontés une fois à Québec et une fois à Montréal, l’équipe visiteuse étant toujours repartie avec le sourire.

Si «l’avantage» du terrain n’est plus un impondérab­le est-il plutôt devenu un cadeau empoisonné?

«Non, je ne crois pas, a mentionné Maciocia. C’est sûr que c’est un avantage de jouer devant nos partisans, mais il faut savoir comment gérer cette énergie-là. Il ne faut pas oublier qu’on affronte l’adversaire devant nous. Il faut vivre dans le moment présent et être concentré. Tu ne peux pas te mettre à regarder autour de toi.»

FAUSSE RUMEUR

Depuis quelques jours, un bruit court selon lequel l’organisati­on montréalai­se aurait tenté de déplacer le match de la Coupe Dunsmore au Stade Percival-Molson, le domicile des Redmen de l’Université McGill (et par conséquent celui des Alouettes).

Les 5100 billets disponible­s pour le match d’en fin de semaine sont évidemment partis comme des petits pains chauds. Mais il est clair que cette rivalité n’aurait pas de difficulté à attirer plus de 15 000 personnes.

La rumeur a rapidement été démentie par Manon Simard, directrice du programme d’excellence des Carabins.

«C’est 100% faux, a-t-elle confié au Journal. Nous n’aurions pas pu effectuer un tel changement à sept jours de préavis. Tu travailles une saison complète pour profiter d’un terrain et d’un site que tu connais. Faire des dollars additionne­ls sur un site neutre; c’est perdre l’essentiel.»

Bref, Maciocia veut défendre «ses» couleurs sur «son» logo.

«Ça se décide au-dessus de moi. Mais je peux vous dire quelque chose: nos partisans, nos familles, nos amis et notre école méritent d’avoir ce match-là chez nous, au CEPSUM. Nous avons travaillé tellement fort pour y arriver», a-t-il conclu.

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L’entraîneur-chef des Carabins Danny Maciocia est heureux de disputer la classique à domicile.
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