Bolduc veut suivre son coach
La belle tenue des Alouettes sous la direction de Jacques Chapdelaine aura servi de dernier clou dans le cercueil de Jim Popp. Chapdelaine a transformé l’équipe du tout au tout durant ses cinq semaines au poste d’entraîneur en chef.
Les Alouettes ont conservé une fiche de quatre victoires et deux défaites au cours de cette période.
Mais Chapdelaine a reçu son plus beau cadeau après le dernier match de la saison, samedi à Hamilton, lorsque plusieurs joueurs ont exprimé le souhait qu’il soit maintenu dans ses fonctions l’an prochain.
C’était avant que Popp ne soit remercié de ses services.
SUCCÈS À CONSIDÉRER
En principe, le sort de Chapdelaine repose maintenant entre les mains du prochain directeur général.
Mais l’un de ses adjoints, André Bolduc, pour ne pas le nommer, estime que l’impact qu’il a exercé sur l’équipe va au-delà des conventions.
«Stefan Logan, Vernon Adams, Nik Lewis et les autres joueurs qui ont parlé en sa faveur après notre dernière rencontre ont été assez éloquents dans leurs commentaires», dit Bolduc.
«La direction devra tenir compte de l’impact positif que Jacques a eu sur l’équipe et l’organisation entière.
«L’équipe a connu du succès et notre stade s’est rempli. Ce sont des éléments qui devront peser dans la balance au moment où les grandes décisions seront prises.»
POURSUIVRE L’AVENTURE
La semaine dernière, j’ai obtenu une information selon laquelle Bolduc pourrait retourner diriger les Gaiters de Bishop’s, dans les rangs universitaires.
«Le lien est facile à faire puisque j’habite à Sherbrooke», dit-il en riant.
«Cela dit, je n’ai pas encore examiné cette option. Le poste est affiché jusqu’au 18 [novembre]. Mais je vais attendre de voir ce qu’il va se passer avec Jacques.
«Il y a six semaines, je ne savais pas ce que serait mon avenir avec les Alouettes. Aujourd’hui, ça m’intéresse de poursuivre l’aventure.»
Car Chapdelaine a mis de l’ordre aussi dans la distribution des tâches chez les entraîneurs adjoints.
HOMME RIGIDE ET JUSTE
Bolduc est redevenu le responsable des receveurs de passes, poste qui correspond avec son passé comme joueur.
«Jacques est un homme très dur et très direct, mais il est juste quand tu fais bien ton travail, raconte Bolduc.
«Jacques préconise un cadre de travail rigide et un horaire strict qu’il faut suivre. Moi, j’aime ça.»
FAÇON DE DIRE LES CHOSES
Aux yeux de Bolduc et des joueurs qui se sont prononcés publiquement pour son retour l’an prochain, Chapdelaine a changé l’attitude des joueurs par sa façon de dire les choses.
«La statistique la plus impressionnante, c’est qu’on a réduit de moitié notre nombre de pénalités par match avec lui», signale Bolduc.
«On est passé de 11 pénalités à 5,5 par rencontre. Or, Jacques n’a jamais utilisé le mot discipline pour leur dire qu’ils devaient corriger cette lacune.
«Son discours portait plutôt sur l’importance d’être plus responsables. Il amène une culture plus étoffée.»
En somme, Chapdelaine vit à son époque.
Il est fini le temps où les directeurs généraux et les entraîneurs torturaient les joueurs psychologiquement.
Les joueurs veulent être dirigés, mais ils n’aiment pas recevoir des insultes par la tête et travailler sous la menace.
Quand bien même ils empochent des millions, ce qui est loin d’être le cas pour les joueurs de la Ligue canadienne, comme on le sait.
C’est une question de respect, un point c’est tout.