Le Journal de Montreal

La visite de Jack Nicklaus

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Michel Therrien a sorti un lapin de son chapeau pour inspirer ses joueurs avant le match contre les Bruins de Boston. Le lapin en question était nul autre que le légendaire golfeur Jack Nicklaus.

Nicklaus, qui détient le record de 18 titres lors des tournois majeurs, a annoncé la formation partante du CH en plus de livrer un petit discours.

«Ça m’a jeté par terre puisqu’il me faisait dos au départ et sur le coup je n’ai pas réalisé qu’il s’agissait de Jack Nicklaus, a affirmé le gardien Carey Price qui est aussi un très bon golfeur. J’étais figé et ça ne m’arrive pas souvent d’avoir cette réaction. C’était un honneur de rencontrer un homme aussi intègre et intelligen­t.»

«Jack nous a dit qu’il a toujours joué à l’intérieur de ses limites, il n’a jamais cherché à dévier de sa personnali­té et de son caractère, a poursuivi Price. Il travaillai­t sur ses forces et il travaillai­t très fort. Il nous a suggéré de faire la même chose. Son discours était motivant.»

En conférence de presse, Therrien avait le grand sourire. Il était fier de son coup.

«J’ai reçu un appel d’un ami en début d’après-midi me disant que Jack Nicklaus était pour venir à notre match, a expliqué Therrien. J’ai fait les démarches nécessaire­s pour qu’il rencontre les joueurs avant la rencontre.»

«Il a parlé de préparatio­n avec les joueurs, a-t-il continué. C’était spécial de rencontrer une personne comme lui. Je crois qu’au départ, les joueurs ne réalisaien­t pas que c’était Jack Nicklaus. Même moi quand j’ai reçu l’appel, je me disais “tabaslaque”. Je ne m’attendais pas à cela. Nous avons essayé d’en profiter au maximum. Il a été extraordin­aire. C’est un homme d’une grande simplicité. Les grands sont souvent simples. C’était un beau moment.»

PAS UN MOT SUR LE GOLF

Amoureux de golf, Therrien n’a pas profité de la présence du «Golden Bear» pour obtenir des conseils sur son jeu.

«Je ne lui ai pas parlé de golf», a-t-il répliqué.

UNE RECETTE À CHANGER

Au sujet du match et de la domination des Bruins au chapitre des tirs au but, Therrien a reconnu que son équipe devait mieux jouer.

«Ce n’est pas la bonne recette pour gagner des matchs, a-t-il indiqué. Pour l’instant, il y a deux trios que j’aime, celui de Galchenyuk et de Mitchell. Nous profitons des gros arrêts de Carey et nous sommes conscients que nous devons travailler plusieurs aspects.»

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