Samuel Girard en pleine confiance
Fort d’un premier camp d’entraînement mémorable chez les Predators de Nashville, Samuel Girard respire le bonheur et la confiance en Mauricie.
Le jeune défenseur des Cataractes de Shawinigan est en pleine possession de ses moyens. Rien ne l’arrête. Il a noirci la feuille de pointage à tous les matchs auxquels il a participé. Ses 24 points en 13 rencontres lui permettent de trôner au sommet des défenseurs de la LHJMQ, mais aussi de la LCH.
Il s’est hissé au rang de meilleur défenseur au pays en bien moins de matchs que ses plus proches poursuivants. «Il est revenu de Nashville dans un bon état d’esprit. Déjà très confiant, il a pris une dose supplémentaire de confiance en lui, a témoigné son entraîneur, Claude Bouchard. Il réussit à très bien faire même si c’est plus difficile pour l’équipe dernièrement.»
Selon le principal intéressé, les deux matchs préparatoires dans l’uniforme des Preds, dont l’un aux côtés de P.K. Subban, et la signature de son contrat professionnel l’ont aidé à afficher une assurance à toute épreuve.
«Ça m’a enlevé un poids sur les épaules. Mais je crois que, même sans ce contrat, j’aurais fait pareil, a souligné Girard, 18ans, déterminé à connaître une saison du tonnerre dans la ville de l’énergie. J’ai vu ce que ça prenait pour jouer dans la LNH. J’en ai retiré beaucoup de positif. J’ai encore deux ans pour leur prouver que je peux jouer à Nashville.»
AU BOULOT RAPIDEMENT
Dès son retour, le meilleur pointeur parmi les défenseurs au Canada en 2015-2016 avec ses 74 points s’est mis au boulot. S’il amasse un point dans un 14e match de suite ce soir à Rimouski, il grimpera au 17e rang de l’histoire du circuit à ce chapitre. Le dernier à avoir accompli l’exploit n’est nul autre que Jérémy Lauzon, des Huskies de Rouyn-Noranda, l’an dernier. Il est toutefois encore loin de la marque absolue de 25 matchs de suite avec au moins un point, appartenant à Paul Boutilier, chez les Castors de Sherbrooke en 1981-1982.
Même s’il peut parfois tenter des jeux audacieux à haut risque, Bouchard ne cherche pas à l’encarcaner. Le connaissant depuis longtemps et sachant très bien ce qu’il peut lui donner, il le laisse aller. «C’est un défenseur spécial et très offensif. Il est unique. Je ne peux pas l’empêcher d’exprimer son talent et sa créativité.»
«C’est un jeune qui a une qualité extraordinaire. Il connaît très bien ses forces et les exploite à chacune de ses présences, a reconnu le dépisteur des Predators, Jean-Philippe Glaude, qui n’a pas eu à vanter très longtemps les mérites du jeune défenseur à ses patrons.
«Il peut rater un jeu spectaculaire et se reprendre tout de suite après pour le réussir, a-t-il ajouté. D’habitude, un jeune évite de recommencer. C’est grâce à sa force mentale et sa grande confiance en lui.»
GESTION ET EXPLOSION
L’instructeur cherche par contre à lui inculquer quelques bonnes manières. «Il doit gérer le pointage et le temps au tableau indicateur. Il doit aussi être vigilant en début et fin de période.»
En plus de ces exigences, Girard cherche à exécuter de meilleures passes et doit améliorer ses tirs au filet. «Je dois aussi avoir un coup de patin plus explosif», a souhaité le petit arrière de 5 pi 9 po et 166 livres.
Et sans vouloir l’avouer ouvertement, il veut forcer la main des dirigeants de l’équipe canadienne junior. Ils avaient levé le nez sur lui l’an dernier en dédaignant l’inviter au camp de sélection. Avec ce départ en lion, ils ne pourront faire l’impasse sur le défenseur le plus productif au pays.
« Il est revenu de nashvIlle dans un bon état d’esprIt. déjà très confIant, Il a prIs une dose supplémentaIre de confIance en luI. » – Claude Bouchard