Le Journal de Montreal

Au tour de Lindros de faire partie des grands

L’ex-joueur des Flyers de Philadelph­ie sera immortalis­é au Temple de la renommée lundi

-

AGENCE QMI | Plus de 25 ans après le repêchage de 1991, la pilule reste difficile à avaler pour certains Québécois: Eric Lindros fera partie, lundi, des nouveaux intronisés au Temple de la renommée du hockey.

En marge de cette nomination, un premier hommage sera rendu à Lindros, ce soir, lorsque les Flyers de Philadelph­ie seront de passage au Air Canada Centre. Les joueurs des Flyers porteront tous le numéro 88 pendant la période d’échauffeme­nt.

Lindros, doit-on le rappeler, avait été sélectionn­é au premier rang par les Nordiques. Refusant de jouer pour cette équipe, il avait été échangé aux Flyers, le 30 juin 1992, en retour de Ron Hextall, Peter Forsberg, Mike Ricci, Chris Simon, Steve Duchesne, Kerry Huffman, deux choix de première ronde, de l’argent et des considérat­ions futures.

«La décision de ne pas jouer pour Québec a été prise seulement en raison du propriétai­re», a rappelé Lindros, plus tôt cette semaine, dans une entrevue avec le réseau ESPN.

«Ça n’avait rien à voir avec la langue, la culture et la ville», a-t-il poursuivi.

Lindros, qui est d’ailleurs marié avec une Québécoise (Kina Lamarche), avait déjà tenu un discours semblable, en juin dernier, expliquant son propos lors d’un entretien avec Le Journal de Québec.

«Je n’ai pas l’intention de revenir sur tout ce qui s’est produit à l’époque, avait-il précisé, sans jamais nommer Marcel Aubut. Par contre, il s’agit d’une personne particuliè­re, et nous avons pris la décision de ne pas faire partie de son organisati­on. Si cette personne n’avait pas été avec l’équipe, j’aurais absolument envisagé de jouer pour les Nordiques de Québec.»

UNE FIN DIFFICILE

S’il est en paix avec la décision qu’il a prise face à Québec, Lindros regrette plutôt la fin de sa carrière.

L’attaquant, qui a aussi joué avec les Rangers de New York, les Leafs et les Stars de Dallas, reconnaît qu’il n’avait pas beaucoup de plaisir sur la patinoire lors des dernières années. Il avait d’ailleurs décidé de se retirer à 34 ans après avoir été victime de plusieurs commotions cérébrales. «Ce n’était pas plaisant à la fin, a-t-il rappelé, hier, au réseau Sportsnet. Je n’étais pas le même joueur après avoir été frappé à différente­s reprises. Je n’étais même pas proche de ce que j’avais été.»

Une mise en échec de Darius Kasparaiti­s, des Penguins de Pittsburgh, a d’abord ébranlé Lindros en 1998, mais ce fut celle de Scott Stevens, des Devils du New Jersey, qui l’a davantage marqué, pour diverses raisons, lors du septième match de la finale de l’Associatio­n de l’Est, en 2000.

Durant sa carrière dans la Ligue nationale, Lindros aura récolté 865 points en 760 matchs de saison régulière. Il a notamment remporté le trophée Hart, remis au joueur par excellence, à l’issue de la saison 1994-1995.

 ??  ?? Éric Lindros avait été repêché par les Nordiques de Québec en 1991 mais a refusé de jouer pour l’organisati­on.
Éric Lindros avait été repêché par les Nordiques de Québec en 1991 mais a refusé de jouer pour l’organisati­on.

Newspapers in French

Newspapers from Canada