Le Journal de Montreal

Une Lindsey Vonn à la sauce canadienne

Championne mondiale junior, Valérie Grenier se produira dans les quatre discipline­s

- Alain Bergeron ABergeronJ­DQ

QUÉBEC | Elle n’a encore rien de l’auréole de Lindsey Vonn, mais Valérie Grenier a du moins sa polyvalenc­e et déjà quelques résultats pour espérer lui ressembler un jour.

l∫ Depuis la retraite en 2005 de l’ex-championne du monde Mélanie Turgeon, Valérie Grenier ouvre un nouveau chapitre teinté des plus belles promesses de la part d’une francophon­e de l’équipe canadienne féminine de ski alpin. Championne mondiale junior en descente et vice-championne en super-G, la Franco-Ontarienne lance avec le slalom d’aujourd’hui à Levi une saison chargée dans les discipline­s de vitesse et techniques de la Coupe du monde.

«C’est certain que ça risque de donner une saison occupée, mais c’est ce que j’aime. J’aime les quatre discipline­s, alors pourquoi pas? Je suis encore jeune et je ne veux pas me concentrer juste dans une discipline», explique la native de Saint-Isidore, une municipali­té à mi-chemin entre Ottawa et Montréal, mais qui a appris son ski à la station Mont-Tremblant.

SOUS LA LOUPE

Médaillée aux mondiaux juniors comme Vonn et à l’aise comme elle autant en vitesse que dans les deux types de slalom, les comparaiso­ns entre Grenier et l’icône américaine s’arrêtent ici pour l’instant. Son statut officiel à l’âge de 20 ans dans l’équipe de Coupe du monde illustre toutefois le potentiel qui l’habite. Sa 16e place au super-G de Lake Louise il y a un an et sa 13e à celui de Saint-Moritz en janvier 2015 avaient alors causé des surprises qu’elle a habilement justifiées depuis.

«Si elle a remporté le championna­t mondial junior, ça démontre le grand potentiel de “Val”. Elle a une belle vitesse et elle a un bel équilibre sur ses skis, ce qui laisse croire qu’elle pourra bien faire sur tous les genres de pistes», observe l’aînée de l’équipe canadienne, Marie-Michèle Gagnon. «En ayant gagné le championna­t mondial junior, je m’attends à être un peu plus suivie dans les prochaines années. J’ai gagné en descente, mais gagner en Coupe du monde en descente est beaucoup plus difficile. Ça prend de l’expérience sur les pistes», tempère la skieuse, à qui il reste une année d’éligibilit­é chez les juniors.

TENTÉE PAR LA DOMINATION

Déjà identifiée à la descente et au superG – sa discipline favorite –, la skieuse au physique compact a démontré une si rapide progressio­n en slalom durant l’entraîneme­nt estival qu’elle a mérité le droit de participer au premier de la saison en Finlande. Cette polyvalenc­e pourrait l’inciter encore à tenter le coup de la domination aux prochains mondiaux juniors à Are au mois de mars.

«J’aimerais y retourner et essayer de gagner encore. Compétitio­nner chez les séniors est évidemment plus difficile et je ne vise pas la victoire tout de suite, alors c’est plaisant de participer à une épreuve et de croire que je peux la gagner plutôt que de seulement espérer terminer dans le top 30.»

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Championne mondiale junior en descente, Valérie Grenier fait son entrée en Coupe du monde par la grande porte en participan­t aux quatre discipline­s durant la prochaine saison.
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