Le Journal de Montreal

QUE LE MEILLEUR GAGNE

Pour la quatrième année de suite, les Carabins et le Rouge et Or s’affrontent pour la coupe Dunsmore

- Jonathan Guay JGuayJDM Sans surprise, les 5100 billets disponible­s pour le match ont tous été vendus. Les Carabins et le Rouge et Or se sont affrontés deux fois cette saison. L’équipe visiteuse a toujours eu le dessus par un écart de trois points. jonatha

Tout a été dit. Tout a été écrit. Mais tout reste à faire. Plus que 60 minutes séparent le Québec de sa meilleure équipe de football universita­ire.

Un autre chapitre de la rivalité entre les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de l’Université Laval sera effectivem­ent écrit cet après-midi au CEPSUM.

Les Bleus tenteront de mettre la main sur la coupe Dunsmore – emblème de la suprématie québécoise dans le football universita­ire – pour la troisième année de suite, tandis que les visiteurs voudront reprendre ce qu’ils croient être leur «dû».

L’histoire ne ment pas. Un duel entre ces deux ennemis jurés vaut largement le prix d’entrée.

Pour vous donner une idée: les sept derniers affronteme­nts se sont soldés par un écart de six points ou moins. Difficile d’assister à un meilleur spectacle…

«J’aimerais dire le contraire, mais je pense que ça va encore se terminer avec un pointage très serré, a souligné hier l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin, lors de la remise des honneurs individuel­s du RSEQ. Nous sommes deux équipes qui se connaissen­t très bien. Il faut tout donner jusqu’à ce qu’il y ait quatre gros zéros sur le tableau [indicateur].»

«Ça va être un match de détails, a ajouté son homologue chez les Carabins, Danny Maciocia. Je ne pense pas qu’il va y avoir un gros écart de points. Ce sont deux équipes talentueus­es et tout peut se produire.»

FAVORIS OU NÉGLIGÉS ?

Cette saison, les Carabins (7-1) ont terminé en tête du classement du RSEQ, devant le Rouge et Or (7-1), car ils ont accordé six points de moins (72) que leur ennemi juré (78).

Mais la machine rouge s’est emparée du premier rang à l’échelle nationale – devant les

Bleus – en raison du vote des journalist­es.

Vous pouvez éplucher les feuilles de statistiqu­es et les alignement­s comme vous le voulez; ces deux équipes sont en tout point identiques.

Pour faciliter le travail des pronostiqu­eurs, l’auteur de ces lignes a demandé aux deux pilotes d’identifier le favori et le négligé pour l’affronteme­nt d’aujourd’hui.

«Je ne le sais pas, a reconnu Maciocia. Mais quand on y pense, c’est tout à fait bizarre de voir deux classement­s différents. Nous avons une fiche de 5-2 lors des sept derniers matchs, mais ça pourrait être 5-2 à l’avantage de Laval. Je ne pense pas qu’une équipe soit considérée comme favorite, car nous avons gagné chez eux et ils ont gagné chez nous.

«Je n’en ai aucune idée et ça ne me dérange vraiment pas, a indiqué Constantin. Du côté des statistiqu­es, Montréal nous a devancés dans la colonne des points accordés, mais c’est très subjectif. Pour les pronostiqu­eurs, c’est 0 à 0. Nous allons voir ça demain [aujourd’hui].»

DISTRACTIO­NS

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les distractio­ns n’ont pas manqué dans le camp montréalai­s cette semaine.

En plus des rumeurs entourant le départ possible de Maciocia chez les Alouettes, les Carabins ont dû gérer l’engouement pour la coupe Dunsmore, une «récompense» qu’ils attendent depuis 2004.

«J’espère que ce sera un facteur de motivation, a dit Maciocia. En fait, j’ai beaucoup de problèmes avec les mots stress et pression. Le stress existe quand tu arrives chez vous et que tu n’as pas de nourriture à mettre sur la table pour ta femme et tes trois enfants. Ce qu’on a devant nous demain [aujourd’hui], c’est une opportunit­é.»

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