Un jeu truqué inspiré des Blue Bombers
Vous pouvez être assurés que le touché qui a donné la victoire au Rouge et Or hier va passer en boucle dans les bulletins sportifs. Et dans les cliniques de football.
«Nous ne l’avions pas vu venir, a reconnu Danny Maciocia, qui est également coordonnateur défensif chez les Carabins. Je sais exactement d’où vient ce jeu. Ils l’ont appris des Blue Bombers de Winnipeg.»
Le coupable derrière cette duperie? L’entraîneur des porteurs du Rouge et Or, Brad Collinson. C’est d’ailleurs une «carte» que le Rouge et Or voulait initialement utiliser lors d’une tentative de converti de deux points.
«Je ne suis pas un fervent de ce jeu, a reconnu le coordonnateur offensif du Rouge et Or, Justin Éthier. Mais contre une aussi bonne défensive, il fallait faire quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu. Ça prenait de quoi de spécial.»
Les Carabins ne l’ont effectivement pas vu venir.
«Nous avions le bon jeu, mais il y avait beaucoup de mouvement, a mentionné le secondeur Alex Cromer-Émond. Nous étions en couverture d’homme à homme. Il savait très bien ce qu’on allait faire. C’était un bon jeu contre notre défensive.»
« CoMpEtE-pEtE »
S’il y a un joueur qui ne devait pas s’attendre à jouer ou à parler aux médias après la rencontre, c’est bien le quart substitut des Bleus, Pierre-Luc Varhegyi.
Envoyé dans la fosse aux lions après la blessure du quart partant Samuel Caron, Varhegyi a permis aux Carabins de revenir dans la rencontre. Il a donné un regain de vie à ses coéquipiers. Caron aurait pu revenir dans la rencontre, mais Varhegyi a tout fait pour rester sur le terrain.
On comprend mieux pourquoi ses coéquipiers l’appellent «Compete-Pete».
«J’étais prêt, a-t-il dit. Quand j’ai vu Samuel tomber au combat, j’ai su que c’était ma chance. Je savais que j’étais bien entouré. Je voulais gagner la partie.»
Pas mal, pour un gars qui, avant le début de la saison, ne devait plus jouer au football.
Treize joueurs des Carabins ont endossé l’uniforme pour la dernière fois de leur carrière.