Le Journal de Montreal

La plus « joyeuse » des spécialité­s médicales

- DoMinique Scali

Aider des bébés à voir le jour, traiter des personnes en bonne santé, gérer des urgences. Peu de spécialité­s médicales sont aussi «passionnan­tes» et «positives» que l’obstétriqu­e-gynécologi­e, selon des hommes qui l’ont choisie.

«C’est la plus joyeuse des spécialité­s», s’exclame le Dr George D. Carson, quand on lui demande pourquoi des hommes se spécialise­nt dans un domaine à la clientèle entièremen­t féminine.

ÉVÉNEMENT HEUREUX

La naissance est généraleme­nt un événement heureux, tandis que la plupart des autres médecins côtoient surtout la maladie et le drame, s’entendent pour dire les gynécologu­es interrogés.

Bien sûr, quand un accoucheme­nt tourne mal, la situation peut devenir tragique.

«On va d’un extrême à l’autre. Ça prend peut-être un certain profil pour encaisser ça. Mais c’est une spécialité passionnan­te», explique le Dr François Audibert, qui enseigne à l’Université de Montréal.

HORAIRE EXIGEANT

«C’est une des rares spécialité­s qui est autant médicale que chirurgica­le. Certains étudiants hésitent à choisir entre les deux. Or, en gynéco, on fait les deux. C’est le premier point qui m’a attiré», ajoute-t-il.

Le principal inconvénie­nt est toutefois l’horaire exigeant qui peut peser lourd sur la conciliati­on travail-famille, s’entendent-ils pour dire.

Étant donné le volume élevé de naissances, les obstétrici­ens peuvent rarement dormir tranquille­ment à la maison lors de leurs tours de garde, explique le Dr Mihnea Gangal.

Reste que l’intérêt de cette spécialité dépasse largement les inconvénie­nts selon lui, même quand on est un homme.

Le Dr Gangal n’en veut d’ailleurs pas aux patientes qui préfèrent consulter une femme.

«On n’est pas des ingénieurs. On travaille avec les gens, alors il faut s’adapter à la patiente», dit-il.

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