Le Journal de Montreal

Accusé d’avoir tué un septuagéna­ire dans un bar

Il avait déjà été condamné pour avoir causé la mort d’un médaillé olympique

- MICHAËL NGUYEN

Un Montréalai­s condamné il y a 25 ans pour avoir tué un champion olympique fera à nouveau face à la justice, cette fois pour l’homicide d’un septuagéna­ire qui remonte à septembre dernier. Glen Crossley, 46 ans, s’est rendu à la police hier, quelques jours après l’émission d’un mandat d’arrestatio­n contre lui pour l’homicide involontai­re d’Albert Arsenault. «Mon mari venait d’avoir 70 ans, il riait tout le temps, il était toujours prêt à aider les autres», se souvient la femme du défunt, Lise Hurtubise. Le soir du 17 septembre dernier, M. Arsenault se serait rendu dans un bar de LaSalle, mais il aurait été attaqué par un inconnu, selon Mme Hurtubise. La victime serait tombée en se heurtant la tête contre le plancher, ce qui aurait causé le décès. Selon la fille du défunt, l’affaire aurait d’abord été traitée comme un accident. «On m’a dit que mon père était juste tombé», a expliqué au Journal Rachel Arsenault.

ENQUÊTE

La femme a toutefois poussé sa propre enquête en se rendant sur place et en visionnant les images de surveillan­ce qui prouveraie­nt qu’il ne s’agissait pas d’un accident.

L’enquête policière s’est poursuivie, ce qui a permis de mener à l’émission d’un mandat d’arrestatio­n, et ultimement à l’arrestatio­n de Crossley.

«Ça faisait depuis le 17 septembre qu’on attendait», a expliqué Rachel Arsenault.

La femme garde d’ailleurs de très bons souvenirs de son père, qu’elle décrit comme un homme généreux.

«Tout le monde le connaissai­t à LaSalle, c’était un peu comme une légende», dit-elle.

Mme Hurtubise a pour sa part souligné que son mari défunt était toujours prêt à rendre service, par exemple en aidant le voisinage au déneigemen­t après une tempête.

Il était d’ailleurs bénévole au Centre du Vieux Moulin de LaSalle.

EN 1989

Crossley, de son côté, est déjà connu des autorités pour avoir causé la mort du célèbre nageur Victor Davis, lors d’un délit de fuite mortel à la sortie d’une boîte de nuit de Montréal, en 1989.

Ce soir-là, Crossley était à bord de sa Honda Civic de l’année quand il a mortelleme­nt happé Davis.

«L’impact était si sévère que le corps a été projeté sur 17 mètres», avait rappelé le juge Pierre Brassard en 1992.

Mais plutôt que de s’arrêter, Crossley avait continué sa route. Le juge avait qualifié cette attitude de «lâche».

Il s’était toutefois rendu aux autorités une quarantain­e de minutes plus tard, en affirmant qu’un «fou lançait des bouteilles sur la rue».

Crossley avait finalement écopé de 10 mois de prison et d’une probation.

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L’accusé Glen Crossley lors de son procès en 1990.
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