Hamad éclaboussé par son propre parti
Le PLQ s’excuse pour un sondage interne
QUÉBEC | Le Parti libéral du Québec a présenté ses excuses hier soir après avoir invité ses militants à se prononcer, notamment, sur l’éthique de Sam Hamad et Jean Charest, par le moyen d’un sondage interne.
Sam Hamad est-il un politicien «très éthique, assez éthique, peu éthique ou pas du tout éthique»?
C’est l’une des nombreuses questions adressées aux militants libéraux dans un sondage interne qui leur a été envoyé hier et dont Cogeco Nouvelles a révélé l’existence.
Rappelons que M. Hamad, qui s’est retiré du conseil des ministres dans la controverse, au printemps dernier, n’a finalement jamais recouvré ses fonctions de président du Conseil du trésor et de ministre responsable de la Capitale-Nationale.
Alors que le premier ministre s’apprête à remanier son conseil des ministres, avec le retour de Pierre Moreau, plusieurs s’interrogent sur ce qui adviendra de M. Hamad.
En plus du député de Louis-Hébert, la firme Substance Stratégies, qui mène le coup de sonde, s’intéresse aussi à l’opinion des militants libéraux concernant l’éthique de plusieurs autres personnalités politiques, dont Jean Charest, Nathalie Normandeau, Régis Labeaume, Denis Coderre, puis, d’une manière plus large, de chacun des partis représentés à l’Assemblée nationale et même «des journalistes politiques québécois».
ATTEINTE À LA RÉPUTATION
Le PLQ a finalement tenté de rectifier le tir, en début de soirée, après que les questions du sondage ont circulé dans les médias pendant une bonne partie de la journée.
«Si des personnes y ont vu une atteinte à leur réputation, nous en sommes profondément désolés et nous nous en excusons», a publié le parti sur son fil Twitter.
Le responsable des communications du PLQ, Maxime Roy, avait plus tôt expliqué à notre Bureau parlementaire qu’il s’agissait simplement, pour le parti, de prendre le pouls de ses membres.
«Les résultats seront à usage interne», avait souligné M. Roy.