Québec doit passer à l’action en 2017
Le gouvernement devra livrer les investissements promis, selon le CPQ
AGENCE QMI | Après une année d’annonces de toutes sortes, le gouvernement du Québec doit passer à l’étape suivante «et faire atterrir sur le terrain les investissements promis», exhorte le Conseil du patronat du Québec (CPQ).
Malgré les turbulences mondiales, le Québec, avec ses surplus budgétaires, «a des raisons pour envisager 2017 de manière encourageante», dit son président-directeur général, Yves-Thomas Dorval.
Des politiques et des plans stratégiques ont été adoptés en série en 2016, touchant les ressources énergétiques, le Plan Nord, les manufacturiers innovants, l’aérospatiale, l’exportation ou le numérique. Il doit maintenant livrer. «Les surplus, dégagés avec beaucoup d’efforts de la part du gouvernement, des entreprises et de la population, doivent être investis de manière stratégique et pertinente, que ce soit pour les infrastructures, la santé, l’éducation ou, encore, pour faciliter le développement économique», dit M. Dorval.
CAP SUR LA FORMATION
Avec une croissance économique encore lente, mais réelle, l’économie du Québec s’est démontrée particulièrement résiliente, selon le CPQ, mais elle est exposée à de nombreux défis, dont celui du vieillissement de la population.
«Une partie de la marge de manoeuvre budgétaire devra donc être réinvestie à la formation des travailleurs actuels et futurs, à l’accroissement des technologies innovantes au service de la productivité ou encore à l’accompagnement des entreprises de partout au Québec dans le virage numérique», estime le Conseil du patronat, qui souhaite «décloisonner les réseaux», dans le système d’éducation, afin de le rendre plus souple.
L’enjeu des négociations sur le bois d’oeuvre avec les États-Unis est aussi de taille pour l’industrie forestière et le Québec, qui a déjà modifié son régime forestier pour le rendre plus concurrentiel, note le CPQ, et l’adapter au système américain. «Sa compétitivité actuelle et future dépendra de l’issue des négociations avec le reste du Canada et les États-Unis», a mentionné M. Dorval.
INFRASTRUCTURES ET CONSTRUCTION
Par ailleurs, le CPQ a salué l’entente Canada-Québec en matière d’infrastructures et son enveloppe de près de 1,3 milliard $.
Il s’agit «d’un exemple de levier stratégique qui aura des retombées dans de nombreuses municipalités». Mais le plan d’investissement fédéral dans les infrastructures doit tout de même être accompagné d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire, selon le CPQ, car ces projets doivent bénéficier aussi aux générations futures.