Le Journal de Montreal

Ehlers apprend vite

L’attaquant des Jets connaît une progressio­n fulgurante À sa deuxième Année dans la Ligue nationale

- Jean-François Chaumont JFChAumont­JDM

WINNIPEG | Au repêchage de 2014 À Philadelph­ie, plusieurs recruteurs décrivaien­t le Danois Nikolaj Ehlers comme l’attaquant le plus doué, celui Avec les plus grandes habiletés offensives. À cette époque, il ne mesurait que 5 pi 10 po et il faisait osciller la balance À 176 lb. Les Jets de Winnipeg ont misé sur le «petit» Ehlers avec le neuvième choix au total. Un peu plus de deux ans plus tard, le rapide ailier qui portait les couleurs des Mooseheads de Halifax, dans la LHJMQ, fait passer ses employeurs pour des génies. Les Islanders de New York et les Canucks de Vancouver risquent de regretter longtemps les sélections de Michael Dal Colle (5e) et de Jake Virtanen (6e). Ehlers n’a toujours rien d’un géant aujourd’hui. Il a gagné deux pouces pour maintenant atteindre les 6 pi, mais il est quatre livres plus léger que le jour de son repêchage. Auteur de 38 points (15 buts, 23 passes) en 72 matchs l’an dernier à sa saison recrue avec les Jets, Ehlers a réellement décollé cette saison. Après la victoire de 2 à 0 contre les Flames de Calgary au MTS Centre, le numéro 27 compte déjà 37 points (14 buts, 23 passes) en seulement 43 rencontres. Visiblemen­t, la fameuse guigne de la deuxième saison n’existe pas pour lui. «Je n’avais jamais entendu parler de cette expression, a dit Ehlers en entrevue au Journal après l’entraîneme­nt matinal des Jets, hier. Je ne pouvais donc pas avoir peur de frapper un mur à ma deuxième année.

«C’est toujours le même jeu. Je ne crois pas que c’est plus difficile à ma deuxième saison. Je dirais que c’est le contraire. Je connais maintenant la réalité de la LNH, j’ai mes repères avec mes coéquipier­s et dans ma ville à Winnipe. J’ai aussi un peu d’expérience contre les 29 autres équipes de la LNH.

«Je me réjouis de constater que je récolte les fruits de mon travail sur le plan individuel, a-t-il poursuivi. Mais je n’ai pas la bonne réponse pour expliquer ma progressio­n. Je dois toutefois rappeler que je joue avec l’un des bons centres de la LNH en Mark Scheifele.»

MATURITÉ

Scheifele, un autre ancien choix de premier tour des Jets, a expliqué la progressio­n de son jeune coéquipier assez simplement.

«C’est surtout la maturité, a dit l’un des adjoints au capitaine Blake Wheeler. Nicky a trouvé son rythme, il sait qu’il doit être constant pour connaître du succès dans la LNH. Il a un talent fou et il peut faire des choses incroyable­s avec la rondelle. On dirait qu’elle colle à sa palette. Je sais qu’il n’a pas fini de s’améliorer. Il a juste 20 ans. Je n’étais pas le même joueur à 20 ans qu’aujourd’hui à 23 ans. Il y a juste un écart de trois ans, mais dans le monde du hockey, c’est beaucoup.»

«La confiance est la plus grande différence dans le jeu d’Ehlers, a renchéri l’attaquant Mathieu Perreault. Il a le même coup de patin extraordin­aire que l’an dernier, mais il a plus confiance en lui. Il sait qu’il peut jouer dans la LNH et pas juste ça, il peut être un attaquant dominant. À sa saison recrue, il était plus heureux d’avoir gagné un poste avec les Jets. Il y avait l’émerveille­ment et l’inconnu de la LNH. Cette année, il sait à quoi s’attendre.»

Les Jets se tourneront encore plus vers Ehlers d’ici les prochains jours ou semaines en raison de la perte de Patrik Laine. Le phénomène finlandais de 18 ans se retrouvera à l’infirmerie pour une durée indétermin­ée en raison d’une commotion cérébrale.

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