Le Journal de Montreal

Le cas Radulov

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM

Comme ça se produit souvent après un long voyage, les joueurs du Canadien ont connu une baisse de régime à leur retour à domicile. Face à une excellente équipe comme les Capitals, ça ne pardonne pas.

Ce fut un match bien tranquille du côté du CH et on se souviendra surtout de cette rencontre comme ayant été celle où Alex Ovechkin a profité de sa visite à Montréal pour égaler la marque de 544 buts de Maurice Richard, déjouant Carey Price avec un tir typique de l’as marqueur qu’il est.

Je m’attendais à ce que le Canadien frappe un mur samedi à Toronto mais c’est arrivé deux jours plus tard, au Centre Bell, alors que les meilleurs joueurs des Capitals ont éclipsé ceux du Tricolore (le trio de Tomas Plekanec fut le seul à avoir été efficace).

ON S’AMUSE À LANCER DES CHIFFRES...

Durant les entractes, j’ai eu du plaisir à discuter avec des collègues sur la valeur d’Alexander Radulov, la plus belle prise de Marc Bergevin. Je leur ai posé cette question: combien d’argent le Canadien devrat-il verser à Radu pour le convaincre de rester ici? Les partisans seraient fort déçus s’il n’était que de passage à Montréal.

Bergevin a réalisé un coup de maître l’été dernier en attirant l’attaquant russe avec un contrat d’un an pour 5,75 millions.

Maintenant que Radulov a démontré hors de tout doute qu’il peut être un joueur d’impact à son retour dans la LNH, son agent Maxim Moliver aura le beau jeu pour négocier une riche entente de longue durée pour son client.

LA QUESTION QUI TUE...

Radulov est-il déjà prêt à discuter sérieuseme­nt de contrat avec le CH ou s’il choisira de tester sa valeur sur le marché des joueurs autonomes le 1er juillet? C’est la question qui tue.

Il est facile d’avancer des chiffres, comme un contrat de trois ans à raison d’un salaire annuel de 6,5$ millions, mais personne n’a la moindre idée de ce qui trotte dans la tête de Radulov. Il rêve peut-être finir sa carrière en Californie, qui sait?

J’adore voir Radulov à l’oeuvre, mais de lui accorder un contrat de plus de trois ans représente­rait un certain risque, à moins qu’il accepte moins d’argent pour obtenir davantage de sécurité. N’oublions pas que Bergevin aura à négocier des ententes avec Alex Galchenyuk, Carey Price et Max Pacioretty. Ça va coûter cher. Très cher.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada