Des vendeurs de pot à Montréal se préparent à la légalisation
Des vendeurs de marijuana ouvriront à nouveau boutique demain à Montréal, mais promettent cette fois d’agir légalement jusqu’à ce que le gouvernement Trudeau change les lois pour de bon.
«La prohibition continue et les policiers avec des fusils, c’est vraiment effrayant, donc nous ne voulons pas les inviter à revenir», a assuré Jodie Emery, copropriétaire de la marque Cannabis Culture.
Mi-décembre, des centaines de personnes ont fait la file devant les six succursales montréalaises pour se procurer du pot et même en fumer directement sur place. La fête a rapidement été stoppée par le Service de police de la Ville de Montréal, qui a perquisitionné les franchises de l’entreprise de la ColombieBritannique, à peine 24 heures après leur ouverture. Une quarantaine de livres de marijuana avait été saisie et une dizaine de personnes arrêtées.
Cannabis Culture procédera demain à la réouverture de cinq de ses six boutiques dans les secteurs de Ville-Marie, du Plateau-Mont-Royal, de Rosemont, Villeray et de Côte-desNeiges–Notre-Dame-de-Grâce.
PRÊTS POUR LA LÉGALISATION
Les entreprises de commercialisation de la marijuana semblent vouloir placer leurs pions en attendant la modification législative du gouvernement fédéral. D’ailleurs, d’ici une semaine, Don Briere, surnommé le «roi du pot», devrait ouvrir sa première boutique montréalaise sur le boulevard Décarie.
L’été dernier, son dispensaire de marijuana médicinale Weeds: Herbes et Curiosités a été fermé par les autorités dans la ville de Québec.
L’homme d’affaires de l’Ouest canadien a observé comment les choses ont tourné pour ses compétiteurs de chez Cannabis Culture et a choisi de lancer strictement un point de commande pour du pot médicinal, qui sera ensuite livré par la poste aux clients. Aucune marijuana ne sera entreposée dans son local, affirme-t-il.
NOUVEAU DÉPART
Pour l’instant, chez Cannabis Culture, il sera possible de se procurer seulement des accessoires tels que du papier à rouler et des pipes en verre. Certains des franchisés ont entrepris des démarches pour éventuellement aussi vendre du pot médicinal.
«Nous n’aimons pas vraiment ce modèle, mais les propriétaires qui ont investi pour ouvrir à Montréal veulent trouver une manière de rester ouvert», a dit Mme Emery.
C’est que leur trop brève ouverture se serait jusqu’ici soldée par un déficit financier. La quantité de marijuana vendue avant les perquisitions n’a toutefois pu être précisée par Mme Emery.