Le Journal de Montreal

Les médecins acculés au mur par Barrette

- CHARLES LECAVALIER Bureau parlementa­ire

QUÉBEC | Gaétan Barrette va de l’avant avec l’abolition des frais accessoire­s alors que l’impasse perdure avec les fédération­s médicales, qui demandent à être compensées: certains types de soins pourraient ne plus être donnés en cabinet.

«Les médecins ne sont pas obligés d’avoir des cabinets. Les cabinets en fonctions vont continuer de voir des patients et de faire de la consultati­on, mais de là à faire des procédures à perte...» a lancé Diane Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialist­es.

Hier, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a annoncé la publicatio­n du règlement abolissant les frais accessoire­s. Dès le 26 janvier, tous les frais qui concernent des services assurés et qui allaient dans les poches des médecins disparaîtr­ont.

Cela inclut par exemple des gouttes ophtalmiqu­es, des prélèvemen­ts sanguins ou des soins comme une vasectomie ou des examens en imagerie en résonance magnétique.

BARRETTE « IMPROVISE»

Pour les premiers, les fédération­s médicales acceptent d’éponger la facture, mais pour les seconds, ils exigent un rehausseme­nt des paiements de la RAMQ pour compenser l’achat de matériel lourd nécessaire pour la pratique médicale.

Mme Francoeur s’en prend à Gaétan Barrette, qui «improvise» depuis le début et qui met les médecins devant le fait accompli. «On l’a appris comme tout le monde [mercredi] matin dans les communicat­ions du ministre», a-telle lancé. Elle souhaite négocier avec M. Barrette, mais n’a pas l’oreille du ministre.

Du côté de la Fédération des médecins omnipratic­iens du Québec, on affirme qu’il n’y a actuelleme­nt aucune négociatio­n avec Québec. L’organisme propose de payer à même son enveloppe salariale pour les vasectomie­s, par exemple, mais souhaite signer une entente pour confirmer cette solution avant le 26 janvier.

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