Relations déjà tendues entre le futur président et la presse
LE JOURNAL | Le président désigné Donald Trump a insulté des journalistes de CNN lors de sa première conférence de presse depuis plusieurs mois hier, prouvant une fois de plus que son ton n’a pas changé envers les médias
«Votre organisation [de presse] est terrible. Je ne vous accorderai pas de questions. Vous faites de fausses nouvelles», a-t-il lancé à un reporter de la chaîne américaine CNN pendant la période de questions.
Même s’il sera investi président dans à peine huit jours, le franc-parler de Donald Trump est demeuré intact quand vient le temps de critiquer la presse.
COLÈRE
S’adressant à un parterre de journalistes pour une première fois depuis l’élection présidentielle du 8 novembre, le président désigné a laissé éclater sa colère contre les «fausses informations» diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou.
M.Trump a aussi lancé des insultes au site d’information BuzzFeed, qui a publié un rapport non vérifié de 35 pages rempli d’allégations contre lui (voir autre texte en page 8).
«C’est un amas de déchets ratés», s’est-il plaint, visiblement irrité.
La conférence de presse organisée dans la Trump Tower avait pourtant débuté sur un ton calme et posé.
«J’ai un grand respect pour la liberté de la presse et tout ça», a-t-il assuré aux journalistes.
Il a même reconnu le travail de certains d’entre eux. Au sujet de ses plans pour la suite d’Obamacare, il a indiqué que «cela a été relaté de manière assez exacte par le New York Times».
Il s’est par contre emporté contre certaines questions, notamment au sujet de sa déclaration d’impôt jamais publiée. «Les seuls qui s’intéressent à cela sont les journalistes»,a-t-il évoqué.
PRÉCISIONS
Celui qui occupera la plus haute fonction du gouvernement américain à la fin de la semaine prochaine a tout de même précisé sa pensée sur certains dossiers.
Il a notamment confirmé son projet de mur sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
«Le Mexique, sous une forme ou une autre, et il y a beaucoup de formes différentes, nous remboursera pour le coût du mur», a-t-il affirmé sans détour. Il a aussi reconnu pour une première fois le rôle de Vladimir Poutine dans les piratages du parti démocrate. - Avec le Washington Post, l’AFP et Le Monde
Voir autre texte en page 23 et la chronique de Josée Legault en page 26
«J’ai un grand respect pour la liberté de la presse, et tout ça...» – Donald Trump