L’accusé d’un homicide remis en liberté
Le Montréalais accusé d’avoir tué un septuagénaire en septembre dernier, 29 ans après avoir causé la mort du champion de natation Victor Davis, a pu recouvrer sa liberté hier.
Glen Crossley attendra son procès chez lui à Kirkland plutôt que derrière les barreaux. Car la Couronne, qui s’était opposée à sa remise en liberté lors de la comparution mardi, a finalement changé d’avis.
Un juge n’a donc pas eu à trancher, comme c’était normalement prévu.
Mais l’accusé de 46 ans devra se plier à de nombreuses conditions, dont un couvre-feu et une interdiction formelle de consommer de la drogue et de l’alcool, ainsi que de se trouver dans des bars. Afin de s’assurer du respect de ses conditions, Crossley devra verser une caution de 10 000 $.
S’il brise ne serait-ce qu’une seule condition, il pourrait perdre ce montant.
«Pas de problème, je comprends», a lancé Crossley, dans la salle d’audience du palais de justice de Montréal.
DANS UN BAR
Crossley s’était rendu aux policiers lundi, après avoir été mis au courant d’un mandat d’arrestation pour l’homicide involontaire d’Albert Arsenault.
Le drame était survenu le 17septembre dernier, dans un bar de LaSalle.
Ce soir-là, M.Arsenault aurait été poussé, et dans sa chute, sa tête a heurté le sol.
Un médecin avait évoqué la thèse du malaise cardiaque et les policiers avaient d’abord conclu à un accident. Mais par la suite, ils ont réalisé qu’il pourrait s’agir d’un acte criminel.
Crossley n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice.
En 1989, il avait écopé de 10 mois de prison pour avoir causé la mort du médaillé olympique en natation Victor Davis lors d’un délit de fuite mortel, à la sortie d’un bar de Montréal.