Sa mère pleure sa fugue tous les jours
Laissant les siens sans nouvelles, l’adolescent a fait passer le pire Noël à sa famille
La famille d'un adolescent en fugue craint qu'il commette des crimes pour éviter d'être ramené au Centre jeunesse.
Alexandre Pinard vient de traverser la période des Fêtes la plus difficile de sa vie.
Depuis le 13 décembre, il est sans nouvelles de son petit frère de 15 ans, Jayson Bisson-Brownell. L'adolescent qui séjournait en Centre jeunesse avant sa fugue a profité d'une visite à la maison pour s'évader par la fenêtre de sa chambre à Saint-Michel sur la Rive-Sud de Montréal.
«Ce n'était pas un vrai Noël. C'est un début d'année vraiment difficile, ma mère pleure tous les jours», a lancé l'homme de 25 ans.
CRIME
Jayson Bisson-Brownell est décrit comme un adolescent influençable qui a des problèmes avec l'autorité. «Il pourrait consommer pour se garder réveillé ou voler dans les véhicules pour trouver de l’argent», a admis son frère.
M. Pinard qui doit se marier vendredi prochain n'a pas le coeur à célébrer. «On a même pensé repousser la date, mais ça ne le ramènera pas», a affirmé son frère.
Alexandre Pinard dit passer tout son temps libre à tenter de retrouver l'adolescent.
«Je fais sans arrêt des appels pour obtenir des indices. Je vais aux toilettes et j'apporte mon cellulaire pour tenter de faire avancer les choses», s'est-il exclamé.
Même si son frère a déjà fugué à trois reprises, c'est la première fois qu'il ne donne aucune nouvelle.
TRAQUÉ VIA INTERNET
Alexandre Pinard a inondé les réseaux sociaux avec la photo de son frère. Il a reçu plusieurs appels qui indiquent que Jayson se trouvait en Estrie, mardi soir. «Des gens l'ont vu dans des restaurants. Il reste près des portes pour ne pas être vu par les caméras de surveillance», a-t-il dit.
Les policiers ont ensuite confirmé à la famille que le jeune avait utilisé son compte Facebook dans la région de Québec. Dans un message adressé à ses proches, Jayson aurait demandé qu'on le laisse tranquille.
«On ne comprend pas. On se sent tellement impuissants. Il faut qu'il sache qu'on n'est pas fâchés», a assuré Alexandre Pinard.