« La Russie représente aujourd’hui un danger »
Mise en gArde du futur chef de lA diplomAtie AméricAine
WASHINGTON | (AFP) Le chef de lA diplomAtie AméricAine nommé pAr DonAld Trump, l’ex-PDG d’ExxonMoBil Rex Tillerson, A pris hier le contre-pied d’AccusAtions de proximité Avec Moscou en dénonçAnt le «dAnger» russe pour l’Europe et en AssurAnt qu’AméricAins et Russes ne serAient «jAmAis Amis».
Le patron du géant pétrolier mondial entre 2006 et 2016, auditionné par la commission des Affaires étrangères du Sénat pour être confirmé comme secrétaire d’État, est un proche du président russe Vladimir Poutine avec lequel le président élu des États-Unis prône justement un rapprochement.
Cette audition de M. Tillerson se tient dans un contexte extrêmement lourd: les États-Unis accusent la Russie d’avoir interféré dans leur campagne présidentielle dans le but de favoriser Donald Trump et de discréditer Hillary Clinton.
Et le prochain locataire de la MaisonBlanche a démenti hier avoir fait l’objet de pressions russes, après que des médias eurent publié des notes du renseignement américain faisant état de dossiers compromettants sur lui qui seraient aux mains de Moscou.
«La Russie représente aujourd’hui un danger», a jugé d’emblée Rex Tillerson.
« JAMAIS AMIS »
Il a condamné le fait que Moscou avait «envahi l’Ukraine en s’emparant de la Crimée et apporté son soutien aux forces syriennes», réclamant une «réponse vigoureuse» des États-Unis.
Tillerson, qui brigue la tête de la diplomatie américaine à la suite de John Kerry, a également reconnu que «même si la Russie cherche à se faire respecter sur la scène internationale, ses activités récentes sont allées à l’encontre des intérêts américains». «Nous ne serons probablement jamais amis» en raison de «systèmes de valeurs clairement différents», a-t-il encore souligné.
Au contraire, le président élu Trump, qui n’a cessé de saluer l’«intelligence» de M. Poutine, a encore affirmé hier lors de sa première conférence de presse depuis son élection, que si le chef de l’État russe l’appréciait, c’était «un atout».