Grosse commande pour le retour au boulot
Dix épreuves en six semaines attendent les spécialistes des bosses
QUÉBEC | Avec une commande de 10 épreuves en six semaines, les skieurs acrobatiques appartiennent à la faible minorité de Québécois s’empêchant de rêver à des vacances sous le soleil après les Fêtes.
Le calendrier de la Coupe du monde impose ses caprices aux spécialistes des bosses. L’épreuve de Lake Placid de demain marque leur retour au boulot depuis leur première course de la saison en Finlande qui remonte aussi loin qu’au 10 décembre.
«Dans le meilleur des mondes, ce serait bon d’avoir plus de continuité dans le calendrier. Je ne dis pas que j’aimerais passer mon Noël en Europe comme Alex Harvey ou Marie-Michèle Gagnon, mais c’est vrai que ça donne un bon écart depuis la dernière compétition. C’est pour ça qu’on a pris les derniers jours à Val Saint-Côme pour dérouiller la machine et s’assurer d’arriver prêt à Lake Placid», explique Philippe Marquis, qui avait terminé sixième du premier acte remporté par Mikaël Kingsbury.
VERS LES MONDIAUX
La compétition de Lake Placid, orpheline d’ambiance en raison de son parcours difficilement accessible au milieu de la montagne de Whiteface, lance un horaire chargé marqué notamment par un arrêt à Val Saint-Côme, le 21 janvier, et une tournée de trois pays en Asie.
Les principales dates encerclées demeurent cependant celles des 8 et 9 mars à Sierra Nevada, en Espagne, avec les championnats mondiaux. Il y a là le principal enjeu pour tous les skieurs, même ceux dans l’ombre de Kingsbury et des soeurs Dufour-Lapointe.
«Si j’ai encore quelques essais à faire avec mes sauts et de la vitesse à aller chercher, c’est le temps de les faire en me mettant des défis personnels. Je veux que la machine soit bien rodée pour les mondiaux que je vais attaquer comme si c’étaient les Jeux olympiques», affirme Marquis, meilleur Canadien derrière Kingsbury au classement de la Coupe du monde la saison dernière avec son quatrième rang.
QUI FERA TOMBER LE « KING »?
La dernière «défaite» de Kingsbury remonte au 27 février 2016 au Japon, où l’Américain Bradley Wilson l’avait relégué au deuxième rang. Depuis, le Québécois a aligné trois victoires en autant de départs pour porter son total inédit à 34 en carrière.
Qui deviendra le prochain à faire tomber le patron incontesté des bosses?
«Oh! Boy!», livre Philippe Marquis comme début de réponse.
«Ça peut arriver en fin de semaine ou n’importe où ensuite parce qu’il y a beaucoup de pression. Le niveau est très fort cette année. Ce n’est plus aussi facile que les statistiques le prétendent. Une piste comme celle de Lake Placid, justement, où les conditions météorologiques peuvent devenir un facteur, je ne serais pas surpris qu’il l’échappe. En même temps, il demeure quelqu’un de très difficile à battre.»