Un rôle percutant
L’actrice incarne un médecin qui soigne le jour... et qui tue lorsque la nuit tombe
Caroline Dhavernas est percutante dans Mary Kills People, une série dans laquelle elle incarne une mère célibataire qui mène une double vie: médecin de jour… et criminelle la nuit. Ce rôle riche et complexe fera briller l’actrice non seulement au Canada anglais, mais aux États-Unis.
Teinté d’humour noir, Mary Kills People, qui débarquera chez nos voisins du Sud en avril, sera diffusé en primeur au Canada dès mercredi sur Global. En entrevue au Journal, Caroline Dhavernas qualifie Mary Harris, une urgentologue qui aide des patients en phase terminale à mourir, de personnage «attrayant». «Elle est bourrée de contradictions, de zones grises… C’était très stimulant à jouer», dit-elle.
La série de six épisodes nous plonge au coeur de l’action d’entrée de jeu, alors que Mary et son acolyte, un chirurgien plasticien prénommé Des (Richard Short), se trouvent au domicile d’un ancien joueur de football atteint d’une maladie qu’on devine incurable. Alité, le pauvre confirme vouloir en finir avant de boire le verre de champagne préparé par Mary, auquel cette dernière avait ajouté une dose létale de phénobarbital. Les choses prennent une tournure inattendue quand l’épouse du sportif rentre plus tôt que prévu, forçant le tandem à précipiter sa sortie.
«Six épisodes, c’était parfait pour moi, souligne Caroline Dhavernas. Ça fait plusieurs années que j’ai plus ou moins envie d’accepter de très gros rôles à la télé, parce que ça demande des mois et des mois de tournage et des journées de 16heures. Je l’ai vécu et je n’ai plus tellement envie de répéter l’expérience», précise-t-elle.
AUX ÉTATS-UNIS
Aux États-Unis, Mary Kills People sera présenté sur Lifetime au printemps. La chaîne croit visiblement aux chances de succès du drame canadien puisqu’elle lui réserve une case horaire de choix: celle suivant UnREAL, sa série la plus populaire.
Cette nouvelle a réjoui Caroline Dhavermas, connue des Américains pour ses rôles dans Hannibal, Off the Map et Wonderfalls. «Aux États-Unis, le suicide assisté, c’est un sujet qui peut être encore plus provocant pour certaines personnes plus à droite. Pour Lifetime, prendre une série comme la nôtre, ça marque un réel changement. Ils ont envie de faire parler, de démarrer une conversation.»
Bien qu’elle traite d’un sujet controversé, la série n’essaie pas d’ajouter son grain de sel au débat entourant le suicide assisté. Mary Kills People est – d’abord et avant tout – un feuilleton où s’entremêlent des intrigues de différents types: amoureuse, familiale et policière. «Ce n’est pas un documentaire, note Caroline Dhavernas. Le suicide assisté, c’est notre toile de fond.»
« Aux États-Unis, le suicide assisté, c’est un sujet qui peut être encore plus provocant . » – Caroline Dhavernas