Courir pour attraper son autobus lui coûte cher
Un étudiant écope d’une amende 361 $ dans le métro
Courir pour attraper son autobus a un prix et un étudiant de Laval en a fait l’expérience après avoir été arrêté par des inspecteurs de la STM sous prétexte qu’il avait entravé leur travail.
«Quand j’ai regardé ma montre et que j’ai vu que le bus partait dans deux minutes, j’ai couru», raconte Samuel Leclerc qui, le 8 février, rentrait de l'École de technologie supérieure (ÉTS).
Avec ses écouteurs sur les oreilles, il se dirigeait en vitesse vers la sortie du métro Cartier lorsqu’on l’a attrapé par le collet, peu avant qu’il ne franchisse les tourniquets. «Quand j’ai senti qu’on m’agrippait, j’ai continué à avancer, mais lorsque plusieurs autres mains se sont agrippées à moi, je me suis arrêté.»
Il a alors réalisé que ces mains étaient celles d’inspecteurs de la STM. «Ils m’ont dit qu’ils étaient là pour vérifier les billets et que je contrevenais à leur travail», raconte l’étudiant de 22 ans qui a alors reçu une amende de 361 $.
«J’imagine que c’était le fait de continuer qui a contrevenu au travail des inspecteurs», lance-t-il.
Se sentant lésé par la situation, il compte entreprendre des démarches pour contester sa contravention.
QUATRE INSPECTEURS
Selon Samuel Leclerc, pendant la vingtaine de minutes où les inspecteurs étaient avec lui, ils n’ont pas continué leurs vérifications auprès des autres usagers.
«Ils n’ont arrêté personne et ils étaient quatre inspecteurs autour de moi», se souvient-il.
Même avec ses écouteurs, il n’aurait pu éviter une opération de vérification des titres de transport, se défend-il.
«Habituellement, on ne peut pas les manquer, mais ils n’étaient pas dans mon chemin, se souvient-il. Ils n’étaient même pas devant les tourniquets, mais plutôt à l’opposé de ceux-ci. Normalement, lorsqu’ils vérifient les billets, ils sont devant les tourniquets et il n’y a aucun moyen de les éviter.»
CONFORME AUX PROCÉDURES
La STM confirme avoir tenu une opération de validation de titres cette journéelà. Elle a remis trois constats, mais n’a pas voulu commenter ce cas en particulier. Elle indique que «l’opération a été effectuée conformément aux procédures». – Avec la collaboration de Caroline Lévesque