Pas d’intimidation à Shawinigan
Les Cataractes défont les Tigres de Victoriaville par la marque de 6 à 2
SHAWINIGAN | Les Tigres avaient pris un malin plaisir à créer de sérieux ennuis aux Cataractes depuis le début de la saison. Mais ils se sont heurtés à un mur au Centre Gervais Auto.
Alors que les cinq duels précédents avaient été chaudement disputés, tournant à l’avantage des Félins trois fois, les guerriers de la Mauricie ont nettement eu le dessus hier après-midi en l’emportant 6 à 2.
Cette troisième victoire de suite leur permet de suivre la cadence des Sea Dogs de Saint John, qui trônent devant eux au sommet du classement général avec une priorité de quatre points.
Nicholas Welsh et Cavan Fitzgerald ont sonné la charge chez les Cats, faisant bouger les cordages tout en amassant deux aides chacun. Samuel Blier et Cameron Askew ont aussi trouvé le fond du filet en plus de récolter une aide. L’attaquant Alexis D’Aoust a livré une performance inspirée avec deux aides, distribuant cinq mises en échec au passage.
Avec toutes ses munitions à l’attaque pour l’une des premières fois de la saison, Claude Bouchard a obtenu une solide prestation. L’«homme de fer», Samuel Asselin, est le seul attaquant qui a joué les 58 matchs du calendrier. «Tout le monde était assis dans son siège. J’ai aimé la composition de nos trios. Les quatre ont montré qu’ils étaient en mesure de marquer. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas joué 60 bonnes minutes.
«C’était un bon challenge, a-t-il poursuivi. Les Tigres avaient rivalisé de vitesse et nous avaient frappés depuis le début de la saison. Il fallait aller à la guerre et se tenir debout. Nous avons montré que nous n’étions pas intimidés.»
FRAPPE HÂTIVE
Devant une salle comble de 4530 spectateurs, les Cataractes ont rapidement pris le contrôle de la rencontre. Avant que deux minutes se soient écoulées, Samuel Blier effectuait une splendide percée offensive en surnombre.
Félix Lauzon a ramené les deux équipes à la case départ deux minutes plus tard. Même si les Tigres ont chèrement vendu leur peau en période initiale, ils sont rentrés au vestiaire avec un retard d’un but. Insistant dans l’enclave, Cameron Askew a «ramassé les vidanges» devant James Povall, qui n’avait pas reçu l’aide de ses défenseurs pour faire le ménage.
Ce but a assommé les visiteurs, qui ne sont jamais revenus dans la rencontre. Les «Cats» ont fait scintiller la lumière rouge à trois reprises au second vingt. Asselin et Yann ont sonné la fin de la journée de travail de Povall après neuf arrêts et Askew a souhaité la bienvenue à Tristan Côté-Cazenave avec un tir précis du côté de la mitaine en supériorité numérique.
Fitzgerald a fermé les livres d’un tir haut en provenance du point d’appui à mi-chemin en troisième période. Une dernière charge à laquelle a répondu Samuel Laberge une vingtaine de secondes plus tard.
HORS DE LA ZONE PAYANTE
«Nos erreurs ont fait en sorte qu’ils ont capitalisé sur leurs chances, a résumé l’entraîneur-chef des Tigres, Louis Robitaille. Quand on joue contre les Cataractes, il faut faire le travail.
«Nous avons pris du temps en zone offensive, mais nous n’avons pas payé le prix en allant là où ça fait mal. On devait saigner du nez pour marquer et on ne l’a pas fait», a ajouté celui dont les hommes n’ont pas réussi à s’immiscer assez souvent dans l’enclave. Ceux-ci ont décoché la majorité des 25 tirs depuis l’extérieur de la zone payante.
Les Tigres ont donc loupé une occasion de prendre une avance de deux points sur les Saguenéens de Chicoutimi, avec lesquels ils partagent le huitième rang du classement général, à 68 points.