Le Journal de Montreal

Les quatre options de Bergevin

- YVON PEDNEAULT yvon.pedneault @quebecorme­dia.com

La chronique d’Yvon PedneauLt

Encore trois jours. Les vendeurs ont été identifiés. Les acheteurs sont nombreux… mais ils n’ont pas tous l’espace souhaité sous le plafond salarial. Le classement, la parité, ça complique le boulot des décideurs.

Toutefois, les plus rusés parviendro­nt toujours à se démarquer.

Certains directeurs généraux voudront faire un certain ménage au niveau des effectifs.

D’autres chercheron­t à combler quelques lacunes dans le but de se présenter au tournoi printanier avec des effectifs améliorés.

Enfin, il y a les directeurs généraux qui visent gros. Rien d’autre que la coupe Stanley. Les équipes aspirantes, qui ont dominé depuis le début de la saison, se disent très à l’aise avec les effectifs en place. Je ne pense pas que les Capitals de Washington soient inquiets à l’approche du sprint final et du début des séries éliminatoi­res.

À Pittsburgh, on réglera le dossier de Marc-André Fleury au cours des prochaines heures. Le vétéran gardien doit rencontrer son patron, Jim Rutherford, et on va lui demander s’il veut demeurer avec l’équipe dans le rôle de gardien auxiliaire à Matthew Murray. Ou encore, s’il croit être en mesure de retrouver son statut de gardien numéro un avec une autre organisati­on. Mais la confiance est à son plus haut niveau à Pittsburgh.

LE BONHEUR

Au Minnesota, on est heureux. À Chicago, on a déjà réagi. À San Jose, on recherche un ailier gauche. À Anaheim, on convoite un attaquant de haut niveau et on possède des défenseurs comme monnaie d’échange.

Et le Canadien? Quels sont les objectifs de Marc Bergevin et de l’organisati­on?

«Une participat­ion aux séries éliminatoi­res puis on verra…»

C’est la réponse que répète constammen­t le directeur général. Bon, une participat­ion aux séries éliminatoi­res, ce n’est pas assuré, mais, malgré les déboires de l’équipe, il y a tout lieu de croire qu’elle obtiendra une qualificat­ion au tournoi printanier.

Pour être certain d’y arriver, Bergevin a pris une décision importante, il y a dix jours, en embauchant Claude Julien. Maintenant, il doit donner un coup de main à son entraîneur. Atteindre les séries, c’est l’objectif de toutes les équipes. Mais, une fois qu’une organisati­on a franchi la première étape, on pense en fonction de la coupe Stanley, non? N’est-ce pas le but ultime, une fois inscrit au tournoi printanier? Or, à première vue, le Tricolore peut-il rivaliser avec les Capitals? Avec les Penguins? Avec les Rangers? Avec les Blue Jackets? Ce sont les équipes qui coiffent l’Associatio­n de l’Est. Par conséquent, elles apparaîtro­nt éventuelle­ment sur le parcours du Canadien.

LA COMPÉTITIO­N

A-t-on les effectifs requis pour compétitio­nner au même niveau que les meilleures formations de l’Associatio­n de l’Est? C’est là que la réalité conduit au doute. Un doute très profond. C’est pourquoi les prochains jours seront déterminan­ts pour améliorer les chances de connaître un parcours sans faille. On doit retenir avant tout que, depuis le 16 novembre, le Canadien a conservé une fiche de 20-20-7. C’est très ordinaire, pour ne pas dire très moyen comme dossier. Voilà l’urgence d’améliorer les effectifs. Voilà l’urgence de donner un coup de main au nouvel entraîneur. Voilà l’urgence de lancer un message aux effectifs actuels. Un message clair: on veut aller loin, alors on a pris les moyens pour améliorer la situation. À vous de réagir. Donc, le statu quo est impensable. Si vous vous retrouviez dans les souliers de Bergevin, je suis convaincu que vous ne voudriez pas embarquer dans les séries éliminatoi­res avec une ligne du centre aussi fragile. À défaut d’un joueur de centre de haut niveau, pourquoi pas un ailier de qualité et même un autre défenseur. Bergevin a plusieurs options.

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