Le Journal de Montreal

« J’ai mérité ma place »

Le Québécois amorce des essais importants en Espagne

- Louis Butcher LButcherJD­M louis.butcher @quebecorme­dia.com

MONTMELO | Les premiers essais privés de Lance Stroll à bord des nouvelles F1 ne se sont pas déroulés comme prévu et le principal intéressé est le premier à le reconnaîtr­e.

Le jeune pilote québécois a surtout fait parler de lui pour ses trois sorties de piste en deux jours la semaine dernière au circuit de Barcelone-Catalogne.

«J’avoue que ça s’est mal terminé, at-il indiqué en entrevue au Journal de Montréal, hier. Mais je considère avoir connu une journée productive avant qu’il se passe… quelque chose dans la voiture.»

Ses dénigreurs ont tendance à oublier qu’avant d’endommager son bolide, il avait complété 97 tours mercredi dernier et réalisé un chrono très respectabl­e de 1min22,351s à bord de sa Williams chaussée de pneus tendres.

13e RANG

Ce parcours lui a valu le 13e rang (sur les 21 participan­ts) au combiné de tous les temps inscrits pendant la première semaine. Quand même.

S’il n’avait pas roulé assez vite pendant ce premier bloc d’essais privés et que son nom avait figuré au bas de ce tableau cumulatif, les gens l’auraient aussi critiqué.

«Plus la journée avançait, plus j’étais à l’aise, a-t-il poursuivi. Des sorties de piste, ça arrive. D’autres n’y ont pas échappé non plus. On tente des expérience­s et quelques fois, on écope.

«Moi, je suis loin très découragé. Il ne faut pas perdre la tête. L’important, c’est d’oublier ce qui s’est passé et de retenir les points positifs. J’ai seulement hâte d’embarquer dans la voiture à nouveau.»

Ce qu’il fera dès cet après-midi après une longue attente d’une semaine.

MÉCHANTS COMMENTAIR­ES

Stroll avoue avoir beaucoup à apprendre. Que la F1 et surtout les monoplaces de la nouvelle génération sont capricieus­es et exigeantes. Il a toutefois profité de notre rencontre d’une quinzaine de minutes pour répéter qu’il n’est pas inquiet pour la suite des choses.

Certains ont prétendu qu’à 18 ans, il est trop jeune pour accéder à la F1 et qu’il lui aurait fallu une autre saison d’apprentiss­age dans une catégorie inférieure.

Le saut de la F3 et la F1 est possible. D’autres l’ont fait avant lui et avec succès.

La série GP2, contrairem­ent à la croyance populaire, n’est pas le passage obligé. Elle ne l’a jamais été pour bon nombre d’observateu­rs avertis.

«Je sais que je suis prêt, a-t-il rétorqué. J’ai remporté des championna­ts avant d’arriver ici. Je n’ai aucun doute que j’ai mérité ma place en F1.

«Pour obtenir la Super licence [permis obligatoir­e pour rouler dans la discipline-reine du sport automobile], il faut avoir gagné et accumulé les 40 points exigés. Ce que j’ai fait.

« J’aI TRaVaILLÉ FORT POUR PaRVENIR À La F1. CE N’EST CERTES PaS LE FRUIT DU HaSaRD. IL FaUT ÊTRE PaTIENT COMME PaRTOUT aILLEURS aVaNT DE RÉUSSIR. » – Lance Stroll

«Des gens ont droit à leur opinion. Je ne lis pas ce qu’on écrit à mon sujet, relate-t-il. Mon boulot c’est de piloter une voiture de course…

«J’ai travaillé fort pour parvenir à la F1. Ce n’est certes pas le fruit du hasard. Il faut être patient comme partout ailleurs avant de réussir.»

PAS D’ACCORD AVEC HAMILTON

Lewis Hamilton a déclaré, la semaine dernière, que c’était un très mauvais moment pour faire son entrée en F1, en raison de la complexité des nouvelles monoplaces.

«Moi, je ne pense pas de cette façon, a répondu la recrue Stroll. C’est certain que je manque d’expérience, mais je ne me sens pas dépaysé même si les voitures ont une adhérence exceptionn­elle et se montrent encore plus rapides dans les virages qu’auparavant.

«La F1 est le summum du sport automobile et je m’y suis préparé en conséquenc­e. Il n’y a aucune inquiétude de ma part de pouvoir performer dans ce nouvel environnem­ent.»

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