Yes : la rencontre de deux peuples
Courageux et redoutablement intelligent, le documentaire Yes est à voir, encore et encore. Signé Félix Rose et Éric Piccoli, c’est l’histoire du voyage émouvant de l’artiste visuel Simon Beaudry en Écosse, à quelques jours du référendum de 2014.
OEuvre puissante et lyrique, Yes ne laissera personne indifférent. Parcourant l’Écosse en plein paroxysme existentiel, Simon Beaudry y sème à tout vent ses propres créations aussi étonnantes que spontanées. On en voudrait tout plein pour nous-mêmes.
LIBERTÉ IRRÉPRESSIBLE
Inspirées de sa propre quête artistique et indépendantiste dans une Écosse qu’il découvre dans toute sa complexité, ses créations traduisent la liberté irrépressible d’un jeune artiste qui voit grand et loin.
Au gré de son périple mené à train d’enfer d’un bout à l’autre de l’Écosse, il nous fait voir des paysages à couper le souffle. Surtout, il nous fait rencontrer des hommes et des femmes tout simplement inoubliables.
Témoins privilégiés de la campagne référendaire, Félix Rose et Éric Piccoli leur donnent amplement la parole. Toutes les nuances possibles du débat y sont explorées – du Oui au Non, en passant par les indécis.
RENCONTRE
Yes, c’est aussi la rencontre de deux peuples résilients, le nôtre et le leur, dont la proximité historique et identitaire est enfouie depuis trop longtemps dans les méandres insondés de notre amnésie collective.
Dans une scène magistrale dont je ne vendrai pas la mèche, Simon Beaudry se fond d’ailleurs lui-même dans la rencontre fantasmée de ces deux belles et vieilles âmes soeurs que sont le Québec et l’Écosse. Dans ce moment de grâce, le kilt et la ceinture fléchée trouvent refuge l’un dans l’autre. Pour s’y plonger la tête et le coeur,
Yes sera présenté dès ce vendredi au Cinéma du Parc de Montréal et à partir du 12 mars, au Cinéma Cartier de Québec. Vous m’en donnerez des nouvelles…