Gare aux effets négatifs des hausses de tarifs
L’arrivée du train électrique de la Caisse de dépôt pourrait entraîner une hausse des tarifs du transport en commun et ainsi rajouter 150 000 voitures sur la route, croient des opposants au projet.
C’est du moins ce qu’affirment Jean-François Lefebvre, économiste et chargé de cours à l’UQAM, et Luc Gagnon, chargé de cours en développement durable à l’ÉTS, dans une analyse publiée aujourd’hui pour le compte de la Coalition Trainsparence.
IMPACTS IMPORTANTS
En se basant sur des chiffres dévoilés par La Presse le 1er février dernier, les deux chargés de cours estiment que les usagers du transport en commun pourraient payer des tarifs beaucoup plus élevés qu’actuellement puisque leur contribution pourrait augmenter de 20 % à 33 %.
«On parle d’une hypothèse maximale. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que toute hausse de tarif va avoir un impact sur le nombre d’utilisateurs et de voitures», souligne M. Lefebvre, qui rappelle que «les utilisateurs du transport en commun ne sont pas une clientèle captive».
Pour lui, il faudrait qu’il n’y ait aucune hausse de tarif pour s’assurer de ne pas décourager les utilisateurs du transport en commun.
«Même avec le dixième de l’effet de la hausse de tarif, il n’y aura pas moins d’automobilistes», croit-il.
DÉCOURAGÉS PAR LES TRANSFERTS ?
Outre la hausse des tarifs, M. Lefebvre souligne que le nombre de transferts entre les bus, le REM et le réseau de la STM pourrait également décourager quelques utilisateurs du transport en commun.
«Ce n’est pas 100 % des utilisateurs de l’autobus qui vont utiliser le REM. Quand ils embarquent dans leur auto, plusieurs vont se dire “Je suis déjà dans mon auto, je vais continuer jusqu’au centre-ville”», croit-il, soulignant que le REM pourrait avoir également des effets sur l’achalandage des lignes de train de banlieue Vaudreuil-Hudson et Candiac.