Le policier de la GRC tué au volant était un « géant gentil »
Surnommé le «géant gentil» par ses amis, le policier de la GRC mort lundi dans un accident de voiture à Saint-Bernard-de-Lacolle avait consacré sa vie à aider les autres.
Richer Dubuc, 42 ans, a été pompier et ambulancier avant de se lancer dans une carrière de gendarme en 2009. Il était alors dans la mi-trentaine. Malgré ses 6 pieds 5 pouces et ses 300 lb, ses proches le décrivent comme un «nounours au coeur tendre».
Lundi soir, le père de quatre enfants a quitté son poste de Saint-Jean-sur-Richelieu pour aller porter assistance à des collègues. Il se dirigeait vers le chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle, là où des dizaines de réfugiés illégaux traversent la frontière canadoaméricaine chaque semaine.
Alors qu’il se trouvait à quelques minutes de sa destination, l’imposant VUS du policier a embouti un tracteur agricole qui le précédait sur la route 202.
M. Dubuc a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté. Sous la force de l’impact, le conducteur du tracteur a été éjecté au sol. Il a subi des blessures qui ne mettent pas sa vie en danger.
Selon nos informations, il n’y avait possiblement aucune lumière en fonction sur le tracteur peu avant l’impact. Les reconstitutionniste de la Sûreté du Québec ont été dépêchés sur les lieux pour tenter de comprendre ce qui a causé la tragédie.
MORT EN AIDANT LES AUTRES
Même s’ils ont le coeur brisé, les anciens collègues et amis de Richer Dubuc trouvent un peu de réconfort en pensant que leur «géant gentil» s’est éteint en allant aider les autres. Selon eux, les circonstances de sa mort reflètent bien le grand homme qu’il était.
«Il voulait toujours aider tout le monde autour de lui, a confié son grand ami et ancien partenaire ambulancier Patrick Dufresne. Il prenait toujours les choses du bon côté et était toujours là pour tous ceux qui avaient besoin de lui.»
C’est d’ailleurs pour appuyer son frère qu’il avait posé sa candidature pour devenir policier à la GRC il y a une dizaine d’années.
«Au début, c’était pour encourager son frère, mais quand il a été retenu, il s’est rendu compte que c’était quelque chose qu’il avait rêvé de faire», a raconté l’un de ses amis policiers, qui a préféré taire son nom.
RETOUR AUX SOURCES
Après avoir passé les sept dernières années de sa vie à Moncton, Richer Dubuc avait demandé à être transféré au Québec pour pouvoir revenir près de sa famille et ses amis.
Le gendarme venait de s’installer dans une maison de Saint-Jean-sur-Richelieu avec celle qu’il décrivait comme «l’amour de sa vie». Le couple s’était marié en 1994.