Un hommage à sa soeur assassinée
La soeur d’une jeune fille assassinée il y a 25 ans a ému les internautes hier en commémorant son meurtre toujours non élucidé à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
«Ça fera 25ans qu’on a retrouvé son petit corps meurtri, violé et sans vie, abandonné dans la neige fondante d'un printemps précoce et trop pluvieux», écrit Virginie Larivière, qui est aujourd’hui engagée dans le Collectif pour un Québec sans pauvreté.
Peu après ce crime, Mme Larivière a commencé à militer contre la violence à la télévision. À 14 ans, elle a réuni près de 1,5 million de signatures qu’elle a transmises au parlement à Ottawa.
HOMMAGE
Dans une publication sur sa page Facebook partagée plus de 1500 fois au moment d’écrire ces lignes, Virginie Larivière a rendu un vibrant hommage à sa soeur, qui aurait 36 ans aujourd’hui.
«Ma soeur, pianiste, cabotine, indocile et indignée, rieuse, écrivaine et impatiente a trouvé la mort entre les mains d'un homme que l'on cherche encore», écrit-elle accompagnée d’une photo de Marie-Eve, 11 ans.
En visite chez des proches à Laval, elle a été enlevée le 7 mars 1992, alors qu'elle se rendait acheter du pain dans une boulangerie du quartier Saint-Vincent-de-Paul.
Elle a été retrouvée assassinée le lendemain matin près de la voie ferrée qui traverse le boulevard SaintMartin, dans le quartier Chomedey. La police de Laval a relancé l’enquête en 2005, sans succès.
DROITS DES FEMMES
Le hasard a voulu que la date du crime coïncide avec la Journée internationale des droits des femmes.
«Je déteste cette journée», écrit sa soeur Virginie, qui croit que son drame familial est un dur rappel de la pertinence de souligner ce jour pour toutes celles qui sont encore victimes de violence.
«[Le 8 mars] me rappelle aussi à toutes ces femmes autochtones, soeurs volées qui, dans une morbide indifférence, sont disparues-et-pas-encoreretrouvées ou ont été assassinées.»
Virginie Larivière n’a pas souhaité accorder d’entrevue.